Le chroniqueur Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, a été à la barre de la cour d’appel de Bamako, ce 29 janvier, accusé pour plusieurs chefs d’accusations (association de malfaiteurs, atteinte au crédit de l’Etat). Il est notamment blanchi de l’accusation de simulation d’infractions suite à sa sortie médiatique sur la mort de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, qu’il a qualifié d’assassinat, en mars 2023. Son procès est mis en délibéré, ce lundi, pour le 5 mars prochain.
Après une audition sur le fonds tenue sur le dossier du Chroniqueur Ras Bath, ce lundi à la Cour d’appel de Bamako, le délibéré est prévu pour le 5 mars prochain. Le célèbre chroniqueur connu pour ses prises de positions politiques déjà sous mandat de dépôt depuis bientôt une année, a comparu devant le juge, une fois de plus.
Par ailleurs, le ministère public avait requis un an d’emprisonnement ferme contre le chroniqueur, pourtant un juge de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako avait ordonné, lors d’une audience tenue le 16 janvier dernier, sa libération. Un feuilleton politico-judiciaire, dans lequel il est notamment reproché au porte-parole du collectif CDR, plusieurs chefs d’accusations dont, “association de malfaiteurs, atteinte au crédit de l’Etat ”.
Pour rappel, le 11 mars 2023, Ras Bath avait affirmé lors de la troisième conférence nationale du parti ASMA-CFP, que l’ancien chef du gouvernement du régime de Ibrahim Boubacar Keita, Soumeylou Boubèye Maïga, avait été assassiné. Une déclaration qui lui vaudra une interpellation du procureur de la République de la Commune IV, le 13 mars 2023. Ensuite, il sera placé sous mandat de dépôt pour « simulation d’infraction ». Après son audition, le mercredi 29 mars 2023, il est également poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations précédemment cités.
Rose de la vie chère
La journée de lundi, a été un ballet judiciaire à la cour d’appel de Bamako, tout comme Ras Bath, Rokia Doumbia dite Rose de la vie chère, une activiste sur Tik-Tok a également été à la barre.
Après avoir comparu hier lundi « pour injures » au chef de l’État, elle a été jugée non coupable. Mais, elle reste en prison pour d’autres faits retenus contre elle par le parquet.
Elle avait été placée sous mandat de dépôt, en mars 2023, pour « incitation à la révolte » et « trouble à l’ordre public par l’usage des technologies de l’information et de la communication » après avoir critiqué le gouvernement de transition malien dans l’une de ses vidéos. A l’image du chroniqueur, l’influenceuse du réseau social Tik-Tok est en prison depuis bientôt une année.
Ses quelque 160 000 abonnés sur TikTok patienteront encore pour la voir réapparaître sur leurs écrans.
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com
