Les autorités nigériennes ont expulsé près de 196 ménages refugiés maliens, composés de 1349 personnes dont des enfants, des femmes et de personnes âgées craignant pour leurs vies, selon un communiqué du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement – Csp-Psd, publié ce 29 janvier.
La plateforme des groupes armés maliens, a appelé le gouvernement nigérien « à revoir sa décision relative à ces expulsions qui constitue une violation de non-refoulement, et à garantir la protection internationale requise à ces ménages déjà couverts par le statut de réfugié », dans un communiqué datant de ce lundi.
Le Csp-Psd a rappelé dans son communiqué que le « non-refoulement est un principe fondamental inscrit dans le droit international, qui interdit le renvoi d’un demandeur d’asile ou d’un réfugié vers des pays où sa vie ou sa liberté serait menacée ». Il estime que le maintien de cette mesure constituerait « une violation des dispositions pertinentes de la convention internationale de 1951 sur le statut de réfugié et celle adoptée par l’Organisation de l’Union africaine (OUA) en 1969 ».
Selon les groupes armés réunis au sein du Csp-Psd, « les ménages en question ont fui leurs terroirs pour se sauver des exactions commises par des groupes terroristes et les forces maliennes accompagnées de mercenaires de Wagner ».
Par ailleurs, la plateforme a évoqué une longue tradition nigérienne de respect envers « ses obligations internationales » pour les réfugiés. Et ne doute point de la « disponibilité de l’ensemble des parties prenantes à la gestion des réfugiés conformément aux textes en vigueur sur le statut de réfugié, à soutenir les autorités nigériennes pour une gestion moins désastreuse de la situation ».
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com
