Le département des affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué, ce jeudi, que le chef de la diplomatie et le porte-parole du gouvernement ont conjointement présidé, en début de semaine, en présence de plusieurs autres membres du gouvernement, la première réunion d’un comité pilotant le retrait du pays à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest – Cédéao. Conformément à la demande commune formulée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, Bamako a déjà entamé des réflexions sur plusieurs secteurs prioritaires de développement allant des défis, enjeux et opportunités de ce retrait, dans « le cadre d’une grille d’analyse qui met les populations au cœur de leurs préoccupations », à en croire le rapport de ce brainstorming gouvernemental.
Bamako, Niamey et Ouagadougou avaient concomitamment décidé, le 28 janvier 2024 dans un communiqué conjoint de se retirer de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest – Cédéao. Les trois gouvernements sahéliens dirigés par des militaires avaient notamment pointé du doigt l’instrumentalisation de l’organisation sous-régionale par des puissances étrangères, pour justifier ce retrait.
Ainsi, plusieurs initiatives avaient été annoncées par les autorités maliennes pour contourner les effets de ce retrait sous-régional; dont la mise en place d’un comité national de pilotage du retrait de la Cédéao, composé d’experts et de membres du gouvernement.
« Au regard de l’importance particulière que nos plus hautes Autorités accordent à la conduite de ce processus, cette rencontre inaugurale a enregistré la participation d’une vingtaine de membres du Gouvernement, et avait pour objet d’orienter, d’harmoniser et d’examiner les actions liées à la gestion des impacts du retrait du Mali de la CEDEAO, tout en préservant les intérêts de notre pays », a indiqué le ministère des affaires étrangères dans son communiqué.
Par ailleurs, selon le rapport de ce remue méninge, « les ministres ont revisité plusieurs secteurs prioritaires de développement de notre pays en examinant les défis, enjeux et opportunités de ce retrait, dans le cadre d’une grille d’analyse qui met les populations au cœur de leurs préoccupations »
Durant cette première réunion, les échanges ont essentiellement porté, selon le communiqué du ministère, « sur le fonctionnement des mécanismes de coordination aux niveaux ministériel et technique pour assurer un retrait apaisé, la mise en œuvre d’un chronogramme de travail assorti d’activités prioritaires ainsi que la coordination des actions avec les pays membres de l’AES en vue des négociations concertées et harmonisées »
Selon les propos de certains membres du gouvernement participant à cette réunion, « ce retrait constitue également pour notre pays une opportunité qui ouvre de nouvelles perspectives de développement, d’affirmation de notre souveraineté, de réalisation des attentes de nos populations et de développement des relations bilatérales et multilatérales avec les pays frères et Organisations partenaires »
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com