Après ses rencontres successives avec les légitimités coutumières, traditionnelles et les organisations des confessions religieuses, le comité de pilotage du dialogue inter-malien, s’est entretenu avec les jeunes et femmes du Mali, ce 2 avril. Ces diverses rencontres entrent dans le cadre de la phase des travaux préparatoires en prélude du dialogue. Le but est de mettre à la disposition des participants les termes de référence – TDR et ses notes techniques, surtout de partager les informations sur les missions et les intentions du comité chargé de diriger cette concertation, avant de recueillir les avis et les propositions des forces vives en retour.
Le président du comité de pilotage du dialogue inter-malien, Ousmane Issoufou Maiga, a dévoilé, hier mardi, les dates concernant les phases communales du dialogue, qui se dérouleront du 13 au 15 avril. En ce qui concerne l’étape régionale et du district de Bamako ainsi que les ambassades et consulats, il a indiqué les dates du 20 au 22 avril.
Le comité de pilotage du dialogue inter-malien a rencontré, ce 02 avril, les jeunes et les femmes, en vue de ces entretiens avec les forces vives du pays durant toute cette semaine. Cet échange avec les jeunes et les femmes, a été fait en présence de certains membres du gouvernement, notamment, le chef du département de l’administration territoriale, le chef du département de la jeunesse et celle du département de la promotion de la femme.
Au cours de son allocution, après avoir rappelé l’historique et les étapes antérieures de cette initiative du chef de la transition, Ousmane Issoufi Maïga, a indiqué que dans sa lettre de mission, le chef de l’État a décliné sa vision du dialogue. Selon laquelle, les prochaines concertations nationales visent à résoudre les mésententes au sein des communautés et entre elles, réparer le tissu social en vue de restaurer l’harmonie et le vivre-ensemble ayant toujours caractérisé les sociétés maliennes.
Ainsi, « il faut arriver à réconcilier les Maliens entre eux, à tourner la page du passé et trouver les issues favorables au développement endogène et harmonieux du Mali », a estimé, le président du comité de pilotage. Il a, en effet, souligné que son équipe entend adopter une démarche inclusive et participative à l’endroit des participants. « Ce, pour que les décisions et recommandations puissent refléter les points de vue exprimés et permettre de résoudre définitivement les crises qui ont tant fait souffrir nos populations, et se mettre ensemble pour une cohésion nationale », a-t-il dit.
Pour bâtir un Mali uni et prospère, pour M. Maïga, « cette inclusivité sera la lame de fond de la suite de cette deuxième partie du processus du Dialogue inter-Maliens dont les phases communales se tiendront du 13 au 15 avril. Les phases régionales et du District de Bamako ainsi que des ambassades et consulats sont prévues du 20 au 22 du mois en cours. La date de la phase nationale sera fixée par le président de la Transition qui présidera les cérémonies d’ouverture et de clôture, en fonction de son agenda »
Phase finale
En ce qui concerne cette étape, il s’agit de la phase nationale, de recueillir les préoccupations et propositions des populations à la base, c’est-à-dire de l’intérieur du pays et de la diaspora ainsi que les contributions faites sur la plateforme numérique déjà créée.
« Nous demandons à toutes les forces vives de la nation de bien vouloir proposer des solutions objectives et pertinentes nous permettant de tirer les conclusions, à l’effet de les soumettre aux autorités en vue de leur mise en œuvre », a déclaré l’ancien chef du gouvernement.
Pour sa part, le ministre de l’administration territoriale, après avoir souligné le bien-fondé de l’initiative d’un dialogue franc entre les maliens et félicité les membres du comité de pilotage, a assuré que tout le gouvernement est mobilisé tout comme les ressources nécessaires pour la réussite des missions du comité de pilotage. Le colonel Abdoulaye Maïga a sollicité l’engagement et l’implication des autorités et légitimités traditionnelles, ainsi que l’accompagnement du haut conseil islamique et des églises catholique et protestante dans toutes les régions du Mali.
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com