Le Directeur de l’information et des relations publiques des armées – DIRPA, le colonel-major Souleymane Dembélé a animé, lundi 5 août 2024, sa traditionnelle conférence de presse mensuelle. Face aux hommes de média, il a édifié la situation sécuritaire du pays durant la période du mois de juillet en mettant particulièrement l’accent sur la situation de Tinzaouatène. Cette situation a été marquée par des attaques contre la population civile, les empêchant de vaquer à leurs occupations habituelles, rapporte le colonel-major Dembélé.
Le directeur général de DIRPA était face à la presse pour faire le point de la situation sécuritaire du mois de juillet. Pour lui, la situation sécuritaire durant le mois écoulé a été marquée par 12 attaques directes, au moins sept incidents d’engins explosifs improvisés (EEI), plusieurs embuscades et des exactions perpétrées par les groupes armés terroristes (GAT) contre la population civile dans plusieurs localités.
Selon le colonel major Souleymane Dembélé, “la période de référence, a aussi été capitale pour les Forces armées maliennes (FAMa) qui ont pris et en toute responsabilité la mesure de l’attaque perpétrée par la cohorte internationale de terroristes contre notre patrouille à Tinzaouatène, à 233 km au nord-est de la ville de Kidal, à la frontière algérienne”. Il renchérit: “ces attaques contre nos soldats ont été menées par une coordination entre différents groupes terroristes de la sous-région. Ces violents combats de survie pour les forces du mal, qui ont bénéficié, du 26 au 28 juillet 2024, des mauvaises conditions météorologiques, ont fait état d’importantes pertes humaines et matérielles de part et d’autre”.
Cependant, il a rassuré que la situation dans la région de Kidal est toujours sous le contrôle des FAMa, que rien ne saurait divertir de leur mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire malien.
Augmentation du nombre d’attaques
Le patron du service de l’information des armées a indiqué que cette période a été caractérisée par une augmentation du nombre d’attaques terroristes par rapport au mois de juin. Cette augmentation, selon lui, s’explique par la volonté des GAT à vouloir inverser la tendance pour reprendre l’ascendant sur les FAMa. Les violences des GAT ont touché majoritairement les populations civiles dans les régions de Ségou, Mopti, Bandiagara et Douentza. Plus précisément avec des attaques menées contre la population civile dans les localités de Djiguibombo, Tilebi-Wadie, Bankass, Sogou-Toum, Mbela, Diallassagou et Sokanda.
Aux dires du directeur de la DIRPA, le 14 Juillet 2024, les terroristes du groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans – JNIM ont enlevé le maire de la commune rurale d’Ouro Ali dans le village de Senosso, dans le cercle de Djenné.
L’officier supérieur a saisi l’occasion pour dénoncer « la manipulation des images prises sous différents angles pour amplifier l’horreur et faire peur, complètement en porte-à-faux avec la convention sur le traitement des prisonniers de guerre, sur les réseaux sociaux. L’objectif, in fine de ces scénarios, c’est d’impacter le moral de la population et de la troupe, avec comme seul but la panique et la déstabilisation». Il a donc invité les populations à la vigilance et à faire preuve d’esprit critique.
Rappelons que le mois de juin était plus calme et a été marqué par des exactions des groupes armés terroristes contre la population civile avec des paiements forcés de la zakat, des assassinats et des enlèvements de personnes et de bétail.
Adama Tembely/Malikonews.com