Mali : l’ancien premier ministre Moussa Mara dénonce des irrégularités dans la passation des marchés publics

L’ancien premier Moussa Mara dénonce des irrégularités dans la passation des marchés publics. © DR

Dans une nouvelle parution sur son réseau social Facebook, Moussa Mara, ancien premier ministre déplore, cette fois-ci, les manières de faire de passer les marchés publics eu égard à la norme de l’Union économique monétaire Ouest africain (UEMOA). Pour lui, le nombre de marchés passés selon les règles publiques a diminué de 32% entre l’année 2021 et 2022, selon les statistiques de l’autorité de régulation des marchés publics et des délégations de services publics (ARMDS).

Il est l’un des rares acteurs politiques qui n’hésitent pas à prendre  la parole à tort ou à raison pour proposer ou dénoncer. L’ancien premier ministre et président d’honneur du parti Yelema (le changement), Moussa Mara alerte, dans une tribune, sur le non-respect des normes quant à la distribution des marchés publics. Pour celui qui est expert-comptable de formation, ‘’la tendance est inquiétante’’. Il déplore une violation des textes en la manière dans ces dernières années, ‘’il faut déplorer que le nombre de marchés passés selon les règles publiques ait diminué de 32% entre 2021 et 2022 selon l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de services publics (ARMDS)’’. L’ARMDS a pour mission d’assurer la régulation du système de passation des marchés publics et des conventions de délégation de service public en vue d’en accroître la transparence et l’efficacité.

Selon le leader politique, en attendant de disposer des chiffres de 2023, cette situation est alarmante. Il révèle un dépassement dans les normes des marchés passés en gré à gré ‘’on observe que les marchés publics passés en gré à gré représentent 20% de la valeur de l’ensemble contre une norme de 5% selon l’UEMOA’’.

L’homme politique qui ambitionne de briguer la magistrature suprême dès la prochaine élection en a profité pour lancer un cri de cœur, ‘’Je demande aux autorités d’accorder la plus grande attention à la transparence des marchés et de faire en sorte que l’ensemble des achats effectués sur les ressources publiques soient engagés selon nos règles publiques. Je conseille vivement à ce que les marchés par gré à gré ne dépassent pas 5% des marchés publics, norme de l’UEMOA en la matière’’.

Pour Moussa Mara, la bonne gouvernance que nous appelons de tous nos vœux et qui est considérée comme un objectif par les autorités de la transition, reste étroitement liée à la passation de marchés publics transparents et contrôlés.

Adama Tembely/©️ Malikonews.com

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