La première dose au compte de l’édition 2024 de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 mois à 10 ans a été administrée le mercredi 18 juillet par le ministre de la santé, Assa Badiallo Touré. Placée sous le thème “un Mali sans paludisme, c’est bien possible”, cette campagne a été lancée dans la commune rurale de Tienfala dans la région de Koulikoro à une trentaine kilomètres de Bamako.
Cette campagne concernera à peu près quatre millions d’enfants dont 256 078 enfants de 5 à 10 ans dans 57 districts sanitaires. Les enfants vont recevoir des médicaments une fois par mois pendant 3 à 4 mois sur la base de la durée de la période de haute transmission dans les différentes régions du pays. La campagne est couplée au dépistage de la malnutrition des enfants de 6 à 59 mois au 1er et au 3ème passage.
Lors de ce lancement, le ministre de la santé a affirmé que “la lutte contre le paludisme est une priorité de la politique nationale de santé au Mali”. Le colonel Assa Badiallo Touré a également fait savoir que le paludisme constitue la première cause de morbidité avec 37,7% et de mortalité avec 24,4% et que ce sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes qui sont les plus affectés. Selon elle, une étude menée par l’institut national de santé publique – INSP indique que l’économie des ménages est aussi sérieusement impactée par ce fléau avec des pertes économiques annuelles dues au paludisme à hauteur 72 milliards de francs CFA au Mali.
Pour inverser la tendance, le ministère de la santé à travers le programme national de lutte contre le paludisme – PNLP prévoit la mise en place de plusieurs mesures de lutte notamment, la confirmation systématique de tous les cas suspects de paludisme et un traitement précoce et approprié des cas confirmé, l’utilisation des moustiquaire imprégnés.
Les partenaires techniques et financiers du département de la santé et du développement social ont salué cette initiative et les résultats obtenus par le Mali dans la lutte contre le paludisme. Cela à la faveur des différents projets d’appui qu’ils ont apporté à travers la formation des agents de santé, l’achat d’équipements, de médicaments et de moustiquaires imprégnées.
Ils se sont dits conscients que la lutte contre le paludisme ne se limite pas qu’à la distribution de moustiquaires imprégnés d’où le lancement de cette campagne qui vise près de 4 millions d’enfants.
Adama Tembely/Malikonews.com