La 16ème édition de la rentrée littéraire du Mali a été officiellement lancée, ce mardi, 20 février, à travers une cérémonie d’ouverture à l’hôtel Salam de Bamako, en présence du ministre de la Culture, Andogoly Guindo, et des nombreux écrivains et littéraires venus d’Afrique et ailleurs. Le thème retenu pour cette édition est « l’Afrique du vivre-ensemble », et les activités de cette édition se tiennent simultanément, outre à Bamako, mais aussi dans les villes historiques de Sikasso, de Mopti, de Tombouctou et de Gao, avec le concept de “ville-festival”.
La tenue de cette 16ème édition de la Rentrée littéraire est la preuve de la détermination et de la constance de l’équipe d’organisation, sous la conduite de Ibrahima AYA, son coprésident, une chose qui a été reconnue par le premier responsable de la culture malienne.
Le ministre Guindo a notamment salué, « cette prouesse et cette preuve de maturité et de résilience qui n’a d’égale que l’amour qu’ont les acteurs de la chaîne éditoriale pour le livre. Une prouesse qui, plus que de la constance et de la détermination, sont gage de sérieux et de crédibilité, mais aussi de résistance et de résilience »
Pour le ministre, la rentrée littéraire est devenue aujourd’hui, « par ses succès, l’une des plus grandes manifestations littéraires d’Afrique. »
La rentrée littéraire du Mali
La constance de la rentrée a par ailleurs, permis de mettre en place à Bamako, il y a un an en marge de la 15ème édition, le Réseau africain des manifestations littéraires (RAMALI) dont le Mali abrite le siège et qui fera du pays une vitrine de la diversité et du rayonnement de la littérature et des livres.
La principale innovation de cette édition est la tenue en simultané de l’événement qui, outre la ville de Bamako, se tient également dans les villes historiques de Sikasso, de Mopti, de Tombouctou et de Gao, avec le concept de “ville-festival ». Le ministre a salué le choix de ces villes et la pertinence du concept, “qui s’enracine bien dans cet environnement longtemps considéré comme lieux de violences de toutes formes.”
M. Guindo a aussi rappelé les défis auxquels le secteur du livre est confronté comme « le financement et la désaffection de la lecture » . Il a notamment évoqué « l’élaboration de la politique nationale du livre et de la lecture à travers le département de la culture. Document dont l’adoption favorisera la promotion des manifestations littéraires et l’émergence d’une industrie éditoriale forte et à même de répondre aux défis et enjeux éditoriaux de l’heure. »
Le directeur exécutif adjoint de la rentrée littéraire, Ibrahima Aya, a, pour sa part, dirigé son intervention sur le thème de cette année, “l’Afrique du vivre ensemble”, en soulignant l’importance de promouvoir le dialogue et l’inclusion à l’échelle nationale et internationale.
Il a exprimé également sa profonde gratitude à tous les partenaires de la rentrée littéraire 2024 du Mali.
Les activités de la rentrée
Dans le cadre de cette 16ème édition de la rentrée littéraire, plusieurs lycées de la capitale ont déjà reçu des écrivains à travers des séances de dédicaces, ce 21 février.
Ainsi, le lycée Ibrahima Ly a accueilli, l’auteur Kemoko Diabaté, pour des dédicaces dans le cadre de la rentrée littéraire 2024 du Mali. Aussi le lycée Beydi Konandji, a reçu à son tour, les auteurs Zeina Haidara et Minga Siddick pour des séances de dédicaces, ainsi que, le lycée la Lanterne qui a pour sa part, reçu l’auteur Idrissa Djibril Saounera.
En outre, cette journée de mercredi a été également marquée par deux tables rondes, d’abord, l’école normale supérieure de Bamako (Ensup) a ouvert ses portes à une discussion sur le thème « la traduction comme outil du vivre ensemble ». Et l’Université des sciences sociales et de gestion a, de son côté, organisé un cadre d’échange portant sur le thème “les migrants et le principe du vivre-ensemble”.
La rentrée littéraire se caractérise par une diversité d’activités simultanées, abordant des sujets variés avec différents intervenants et se déroulant dans divers lieux
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com