Le ministre de l’industrie et du commerce, Moussa Alassane Diallo, a procédé à la pose de la première pierre de la deuxième usine du ciment du groupe CIMAF d’une capacité d’1 million de tonnes par an. Pour un délai d’exécution fixé à 24 mois, cette nouvelle cimenterie vise à atteindre ‘’l’autosuffisance en ciment’’ d’ici 2025. La cérémonie s’est déroulée le vendredi 9 février dans la commune de Natien, à 17 km de Sikasso ville.
Dans deux ans, une nouvelle usine de ciment de l’Afrique (CIMAF) sortira de terre dans la région Sikasso. Elle sera bâtie sur une superficie de 18 hectares pour une capacité de production estimée à un million de tonnes par an, extensible à deux millions. L’usine va favoriser la création de 300 emplois directs et 2 000 emplois indirects. Le coût de l’investissement est évalué à 30 milliards de Fcfa. Les activités démarreront en février et dureront 23 mois. Selon le ministre de l’industrie qui a posé la première pierre, l’unité industrielle accordera la priorité aux riverains de l’usine pour le recrutement des ouvriers.
Selon la déclaration faite à la cérémonie de pose de la première pierre, ‘’le ciment qui y sera produit et les infrastructures (travaux de maçonnerie et gros ouvrages) seront conformes aux normes internationales. Une attention particulière sera accordée à la protection de l’environnement (15% de l’investissement y sera consacré). Et une technologie de pointe sera mise en œuvre pour assurer un très faible taux d’émission de poussière’’.
Pour le ministre de l’industrie, ‘’ Avec cette nouvelle cimenterie, la production nationale couvrira 50% des besoins nationaux. Ceux-ci sont estimés à 3,6 millions de tonnes par an pour une production annuelle de 1,8 millions de tonnes. Sa réalisation contribuera à réduire considérablement le niveau de dépendance de notre pays aux importations. L’usine va également créer de la valeur ajoutée, tout en améliorant la balance commerciale et la balance des paiements du Mali’’.
Pour sa part, Malick Sefrioui, vice-président du groupe CIMAF qui assure le maître d’ouvrage, estime que ‘’cette usine assurera la demande des marchés des régions de Sikasso, Koutiala, Ségou et Mopti. Les activités connexes seront, entre autres, le transport, l’exportation de carrières et l’utilisation du calcaire local’’. Il poursuit, ‘’à l’horizon 2025, le Mali connaîtra son autosuffisance en besoin de ciment. Il sera donc plus que nécessaire à l’horizon 2026 de s’atteler à la problématique de l’importation du ciment.
Rappelons que cette usine est la deuxième du genre au Mali du groupe CIMAF après celle de Diago, en décembre 2016.
Adama Tembely/ ©️ Malikonews.com
