Face à des difficultés liées à la fourniture d’électricité, le comité syndical de l’Agence malienne de la presse et de la publicité – AMAP, a tiré la sonnette d’alarme, le 17 mai, lors d’un point de presse dans ses locaux, au quartier du fleuve de Bamako. L’agence éditrice du quotidien national « L’Essor », a notamment fait part de ses difficultés, « deux groupes électrogènes défectueux, délestage continuel, difficultés d’imprimerie, retard du journal dans les kiosques ». Une situation qui affecte presque l’ensemble des médias du pays.
« Nous présentons les excuses de l’Agence malienne de presse et de publicité à ses abonnés. La crise énergétique que traverse le pays empêche le bon fonctionnement du journal », a d’emblée affirmé Bassaro Haidara, le secrétaire général du comité syndical. Avant de demander aux autorités, surtout au ministère de la communication de venir en appui au quotidien national « L’Essor », qui « peine à honorer ses engagements vis-à-vis de ses abonnés ».
Quotidiennement, selon le syndicaliste Haidara, l’agence consomme « entre 140 et 160 litres de gasoil par jour pendant les six jours de la semaine », tout en indiquant que « nous avions trois groupes électrogènes, mais deux parmi ces trois, ont pris feu »
« Le second groupe électrogène a pris feu le 2 mai dernier parce qu’il n’était pas conçu pour tourner en plein temps. Le troisième, moins efficace, peine à fournir l’électricité à l’administration, les salles de rédaction et l’imprimerie », a-t-il souligné. M. Haidara a notamment évoqué dans son récit face à la presse, les difficiles conditions de travail des employés de l’AMAP, ce qui affecte la parution du journal « L’Essor » dans les kiosques.
« Nous alertons les plus hautes autorités sur l’urgence de mettre l’AMAP sur une ligne prioritaire pour la bonne continuité du service. Nous ne voulons pas arriver au stade de la grève, cela n’est pas notre volonté », a prévenu Bassaro Haidara.
Les médias privés concernés par ces difficultés
Cette difficulté ne concerne pas seulement le quotidien national, les médias privés sont également éprouvés par cette situation sans électricité. Ce qui est corroboré par ce témoignage de Mariam Sissoko, directrice de publication du journal “Le Sursaut” sur un média international, « on s’en sort à peine. On essaie de faire avec les moyens du bord, mais franchement, c’est très compliqué. C’est très difficile ». Elle a également indiqué qu’il peut « même arriver qu’on passe une journée blanche à cause de ça puisque souvent, on peut ne pas avoir d’électricité pendant 24 heures »
La même situation est vécue dans le domaine de l’audiovisuel. Mais de ce côté, certains ont déjà adopté d’autres solutions alternatives.
« Il y’a un mois, on a décidé d’installer des panneaux solaires », a expliqué A. Diallo, directeur de programme de la chaîne de télévision d’information Joliba. Tout en poursuivant, qu’actuellement, “ça ne couvre pas toutes les charges électriques mais les studios télé, les studios radio, les régies télé, les régies radio. Ça commence à prendre tous ces matériaux-là et ça commence à aller petit à petit”.
Mohamed Camara /©️ Malikonews.com