La neuvième édition du Festival Ogobagna se tiendra du 22 au 28 janvier 2024. Désormais en bonne place dans l’agenda culturel malien, la communauté « Bwa » est l’invité d’honneur de cette 9ème édition. La cérémonie d’ouverture d’une semaine d’immersion au cœur du « pays dogon » et dans la culture malienne, à été présidée par le chef du gouvernement malien, Choguel Kokalla Maïga, à la place du cinquantenaire.
La 9ème édition du Festival culturel Ogobagna se tiendra du 22 au 28 janvier 2024 sur les berges du « djoliba » (fleuve Niger) de Bamako, loin des falaises et des plaines du « pays dogon ». Le festival s’est frayé une bonne place dans l’agenda culturel malien, la rencontre, qui fait se déplacer le Pays dogon à Bamako, veut continuer à renforcer les liens sociaux et surtout favoriser le retour de la paix pour l’ensemble des communautés.
Aujourd’hui, ce sont 9 communautés qui organisent communément les activités du rendez-vous annuel, a expliqué Adégné Togo, le Président de la Commission d’organisation. Une façon de favoriser le vivre-ensemble et la cohésion qui sont des acquis réels et des impacts créés par le festival, à travers notamment, une communauté mise à l’honneur, chaque année.
Né dans un contexte de crise, «Ogobagna a permis aux artisans du nord et du centre du pays de survivre, offrant aux enfants nés à Bamako une occasion de découvrir leur culture dans sa forme pure. Une opportunité de transmission de connaissances mais aussi de mise en valeur des habits traditionnels et d’autres aspects culturels. Mais le plus important reste l’interpénétration culturelle et le brassage des communautés » s’est réjoui le Président du Comité d’organisation.
En cette 9ème édition, le festival veut renforcer « les soirées de cohésion sociale ». Avec pour thème : « la contribution des institutions et mécanismes endogènes dans la refondation de la gouvernance publique », les organisateurs veulent mener la réflexion autour des maux actuels de la société malienne voire africaine. En effet, « avec les institutions modernes et les nouvelles manières de gérer la cité, qui ont du mal à s’imposer, il est essentiel de s’interroger sur les anciennes institutions et ce qu’il en reste et quel peut être leur rôle dans la gestion du pays », assurent-ils.
Pérenniser Ogobagna
« Plus qu’une manifestation culturelle et artistique, le festival OGOBAGNA, est un puissant témoignage de l’unité du Mali dans la diversité et une belle preuve de la résistance. Ceci montre au monde que le Mali est un pays ouvert et qui ne cédera pas face aux chantages, aux intimidations et à l’obscurantisme qui menaçaient d’oblitération la paix, le vivre-ensemble, l’unité et l’intégrité du territoire national » a estimé le premier ministre, Choguel Kokalla Maiga.
La culture souffre, mais « les acteurs font le maximum pour la maintenir. Même s’il a acquis une certaine notoriété depuis sa création, l’objectif ultime reste le retour de la paix afin qu’Ogobagna puisse être organisé au pays dogon » ont assuré les organisateurs.
Mohamed Camara / ©️Malikonews.com