Mali : la main tendue du premier ministre à la classe politique

Le premier ministre, Choguel K. Maïga tend la main à la classe politique. Crédit photo : Primature du Mali

Le premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga a rencontré la classe politique ce jeudi 7 mars à Bamako. Boycottée par les grandes figures politiques, cette rencontre a permis au chef du gouvernement d’inviter à l’union sacrée autour des autorités de la transition. Il a rassuré les associations et mouvements à caractère politique qu’ils ne sont pas muselés. Choguel K. Maiga a profité de l’occasion pour faire le bilan de la transition aux hommes politiques.   

‘’Vous n’êtes ni méprisés ni négligés’’. C’est en ces termes que le patron du gouvernement s’est adressé aux responsables des partis politiques. Choguel Kokalla Maïga, dans un monologue général de plus de 2h censé adressé à la classe politique n’a finalement consacré qu’une dizaine de minutes à proprement parler aux dirigeants politiques. La quintessence de son discours se résume autour de l’union. L’union pour la réussite de la transition. Pour ce faire, il a tendu la main de la classe politique.

’Je voulais que vous compreniez, ce n’est pas parce qu’on ne voulait pas vous écouter. On n’avait pas le même objectif. Certains voulaient juste des élections pour amener un président fantoche. Nous on voulait un président élu par les Maliens démocratiquement’’, a expliqué M. Maiga. Il continue sous les applaudissements de la salle ‘’on ne vous a pas négligé, on ne vous a pas méprisé’’.

Selon lui, l’incompréhension avec la classe politique qu’il souhaite désormais attribuer au passé est venue de l’intention de certains responsables. ‘’ Leur vraie intention, c’est de nous laisser un pays vassal. Nous avons dit qu’il fallait faire des réformes et imposer un président légitime, élu par les Maliens’’, a-t-il déclaré. Pour lui, c’était difficile de s’entendre. Il a cependant demandé avec insistance, ‘’faisons l’union sacrée autour de la transition et autour du président. Tout le monde regarde le Mali. Nous n’avons pas droit à l’échec’’.

Le chef du gouvernement a conclu en soulignant que, ‘’s’il y avait des incompréhensions avant. Vous aviez le sentiment qu’on ne vous écoutait pas. Nous on ne pouvait pas vous écouter, la maison brûlait, on voulait passer le temps à demander qui a mis le feu, nous on a décidé de monter à l’assaut et éteindre le feu’’. Il a enfin rassuré les politiciens, ‘’ nous sommes entre nous. Nous n’allons pas nous séparer. Les face à face d’avant, c’est terminé. Il faut un nouveau paradigme pour avancer’’.  

Crise du M5-RFP

Choguel K. Maiga a profité de cette rencontre d’information avec la classe politique pour évoquer la crise qui sévit au sein du M5-RFP, mouvement au nom duquel il est premier ministre. Il a déclaré que certains veulent se servir du mouvement pour faire ‘’faire du IBK sans IBK’’. Pour lui, ils sont ‘’pires’’ que l’ancien régime qu’il accuse de tous les péchés d’Israël.

Réactions de la classe politique

Les responsables, majoritairement représentés par les soutiens de la transition ont naturellement  accepté la main tendue du chef du gouvernement et se sont engagés à ‘’mettre’’ le Mali au-dessus de leur différend. ‘’ Nous en tant que soutien à la transition, nous sommes dans la logique de ce que nous avons dit. Nous travaillons du début jusqu’à maintenant, à ce la transition se renforce et que l’après transition fasse en sorte que les réformes qui ont été faites et pour lesquelles nous, nous sommes, se poursuivent pour que le Mali sorte de cette situation qu’on a connu depuis très longtemps’’, a répondu, le professeur Salikou Sanogo, président par intérim de la coalition, front pour la sauvegarde de la démocratie, dirigé par le feu Soumaila Cissé. 

Adama Tembely/ ©️ Malikonews.com

Auteur/Autrice

Également : ,

Autres articles