Mali: la Cour constitutionnelle valide l’exécutif à 30 ministres

Mali: la Cour constitutionnelle valide l’exécutif à 30 ministres. ©️Présidence du Mali

La réforme validée par le Conseil constitutionnel malien, adoptée par le Conseil national de Transition (CNT) le 5 décembre 2024, fait passer le gouvernement à 30 membres, relevant la limite de 25 fixée précédemment par la Charte de la Transition d’octobre 2020.

Le 25 août 2025, la Cour constitutionnelle du Mali a validé la loi organique fixant à 30 le nombre maximum de membres du gouvernement, y compris les ministres délégués et secrétaires d’État, a appris APA. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la réorganisation des institutions maliennes après le coup d’État de mai 2021 et vise à mieux structurer l’exécutif tout en rationalisant les ressources publiques.

Cette nouvelle limite de 30 membres remplace la précédente, qui avait fixé le gouvernement à 25 membres, conformément à la Charte de la Transition d’octobre 2020. La loi avait été adoptée par le Conseil national de Transition (CNT) le 5 décembre 2024, après un large soutien de 129 voix pour, sans opposition.

Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Abdoulaye Maïga, formé à la fin de 2024, compte ainsi 28 membres dans cette nouvelle configuration. Ce nombre constitue un compromis entre les besoins d’une administration élargie et l’impératif de rationalisation des ressources de l’État en période de transition.

Comparaison avec le Burkina Faso et le Niger

Le Burkina Faso, après le coup d’État de janvier 2022, a formé un gouvernement de transition composé de 24 ministres, dans un effort similaire de réduction du nombre de ministères afin de maximiser l’efficacité. Ce gouvernement a été formé en décembre 2024, dirigé par Jean Emmanuel Ouédraogo.

Au Niger, suite au coup d’État de juillet 2023, un gouvernement de transition a été constitué avec 21 ministres, dirigé par le Premier ministre Ali Lamine Zeine, nommé en août 2023 par les militaires au pouvoir.

Ces ajustements gouvernementaux, bien que différents en nombre, témoignent d’une volonté commune de réorganiser les exécutifs dans le Sahel, de renforcer l’efficacité administrative et de répondre aux défis sécuritaires régionaux, tout en restant fidèles à leurs trajectoires politiques respectives.

Avec APANEWS

Auteur/Autrice

Également : ,

Autres articles