Mali : la contribution de la diaspora dans l’économie estimée à plus de 700 milliards de F CFA en 2023, selon la Banque mondiale

La contribution de la diaspora dans l’économie estimée à hauteur de 700 milliards de FCFA en 2023, selon Banque mondiale. © DR

Selon la dernière édition de la note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire ont marqué le pas en 2023. Au Mali, l’argent envoyé par la diaspora malienne durant cette période est estimé à 1,2 milliards de dollars soit plus de 700 milliards de FCFA.

En 2023, les envois de fonds par la diaspora malienne ont excédé le montant des investissements étrangers directs et de l’aide publique au développement. C’est l’information donnée par la Banque mondiale dans son rapport périodique sur les envois de fonds des migrants vers leur pays d’origine. La diaspora malienne, estimée à plus de 6 millions de personnes, selon des données du ministère des Maliens de l’extérieur a envoyé au pays 1,2 milliard de dollars en 2023 soit plus de 700 milliards de FCFA.

Selon les données de la banque mondiale, dans la zone Afrique subsaharienne, la diaspora malienne figure dans le top 10 des migrants qui font plus d’envoi dans leur pays. En Afrique de l’ouest, elle vient après le Nigéria (19,5 milliards de dollars), le Ghana (4,6 milliards de dollars) et le Sénégal (2,9 milliards de dollars).

Remises migratoires sur le continent

Selon le rapport de l’institution financière, les remises migratoires sur le continent africain se seraient élevées à 656 milliards d’euros. En 2023, les transferts d’argent vers l’Afrique subsaharienne ont connu une légère diminution de 0,3 %, tandis que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont enregistré une chute de près de 15 %, et l’Europe et l’Asie centrale une baisse de 10,3 %.

Les remises migratoires à destination de l’Afrique subsaharienne ont atteint 54 milliards de dollars. Elles ont soutenu le compte courant de plusieurs pays africains en butte à l’insécurité alimentaire, à la sécheresse, aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement, aux inondations et aux difficultés liées au service de la dette. La Gambie, le Lesotho, les Comores, le Libéria et le Cap-Vert sont parmi les pays les plus dépendants des envois de fonds des migrants. Globalement, les flux vers la région devraient augmenter de 1,5 % en 2024.

Dans la région subsaharienne, les envois de fonds vers le Nigeria, qui représentent environ 35 pour cent du total des envois de fonds dans la région, a diminué de 2,9 pour cent à 19,5 milliards de dollars.

Adama Tembely/Malikonews.com

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