Mali : la commission politique du dialogue inter-Maliens propose une prolongation de la transition à 5 ans

En marge des travaux de la phase terminale du dialogue inter-Maliens, la commission chargée des questions politiques et institutionnelles a formulé une batterie de recommandations. Parmi elles, la commission propose la prolongation de la durée de la transition à 5 ans, la réduction du train de vie de l’Etat et la limitation du nombre des membres du gouvernement à 25 ministres. En outre, elle souhaite ‘’susciter la candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine présidentielle’’, rapporte le quotidien national, l’Essor.

C’est une série de plus 200 recommandations faite depuis la base qui a été synthétisée à 64 par la commission chargée des questions politiques et institutionnelles. Dirigée par l’ancien ministre Abdramane Sylla, la commission a également élaboré une proposition de chronogramme à court, moyen et long terme pour l’exécution des conclusions retenues.

La commission a suggéré de prendre des dispositions pour organiser dans ‘’un délai raisonnable et réaliste avec possibilité de candidature pour tous les citoyens pour marquer la fin de la Transition’’. A court terme, elle souhaite ‘’susciter la candidature du colonel Assimi Goïta à la prochaine présidentielle tout en exigeant la prolongation de la Transition jusqu’à cinq ans’’.

La commission a également retenu la réduction du nombre des partis politiques et la suppression de leur financement. Les participants préconisent de relire la charte des partis politiques (encadrement du financement, du fonctionnement et création des partis politiques). Toujours à court terme, il est proposé d’interdire aux chefs religieux, imams, ainsi qu’aux chefs de village, de fraction et de quartier et autres responsables des organisations de la société civile de ‘’s’engager dans le militantisme politique’’.

Il ressort de ces travaux que l’Etat devrait réduire son train de vie et limiter le nombre des membres du gouvernement à 25 ministres. Et surtout d’améliorer la gouvernance par le respect des textes en vigueur dans la lutte contre la corruption, le népotisme et le tribalisme.

Les recommandations à moyen et long terme

A l’issue des travaux, la commission politique et institutions a sollicité à moyen terme la dissolution des associations et groupements à caractères ethnique, communautaire, régional et culturel. Les participants ont souhaité l’encadrement des prêches dans le domaine de la religion avant de soutenir le maintien de la dissolution de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Notons aussi, l’exigence d’un minimum de niveau d’instruction pour les candidats aux fonctions électives.

Les participants ont également proposé de créer des circonscriptions électorales pour les Maliens établis à l’extérieur. Aussi de procéder au transfert effectif des compétences et des ressources aux collectivités territoriales. La commission s’est penchée également sur la moralisation de la vie publique, surtout la dépolitisation de l’administration.

Abdramane Sylla a déclaré au micro de nos confrères que des groupements et associations politiques, des organes indépendants comme l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), ainsi que des institutions de la République ont apporté leurs contributions par écrit. Les recommandations validées par les différentes commissions seront examinées, aujourd’hui la plénière au cours de la plénière.

Adama Tembely/©️ Malikonews.com 

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