L’Agence nationale de la Sécurité routière – ANASER, a lancé à Bamako les activités de commémoration de la 13ème édition de la journée nationale de la courtoisie sur la route, ce jeudi 28 mars, au siège de la délégation de l’ASECNA . Cette cérémonie de lancement, présidée par le secrétaire général du département des transports a été l’occasion une fois de plus de rappeler des bonnes actions qui peuvent contribuer à diminuer le taux des accidents routiers. Le thème retenu pour cette année est : « la conduite automobile réclame un comportement responsable ».
Le Secrétaire général du département des transports, Mama Djenepo, durant son intervention est largement revenu sur les motivations et les objectifs de la journée nationale de la courtoisie sur la route. Pour M. Djenepo, « l’agressivité sur la voie publique, le plus souvent verbale et parfois physique, a pris des proportions alarmantes »
Cette situation se caractérise, selon lui, « par des vociférations, des injures, des menaces, des klaxons abusifs et des gestes désobligeants etc. »
« La détérioration des comportements sur la route, éloigne l’usager de l’affabilité, de l’amabilité, de la civilité et de toutes les valeurs qui fondent notre société. L’éducation civique et morale devrait nous permettre de renouer avec les valeurs fondamentales applicables tant dans la société globale que dans l’environnement de la route », a indiqué le secrétaire général.
La journée nationale de la courtoisie est une initiative de l’ANASER, qui, en relation avec ses partenaires notamment la police routière, des organisations de la société civile, animent des campagnes d’information et de sensibilisation, en vue de favoriser un changement de comportement des usagers de la route.
Les statistiques relèvent que 82% des accidents de la circulation routière au Mali sont imputables au facteur humain. Et selon les spécialistes de la sécurité routière, la courtoisie sur la route peut considérablement contribuer à la réduction des accidents de la route.
Le Segal Djenepo a rappelé dans son discours, quelques faits de courtoisie. Il s’agit, selon lui, de : « céder le passage à un usager en difficulté alors qu’il n’a pas la priorité de passage ; ralentir ou arrêter pour permettre à un conducteur de cycle chargé de sacs de sucre, notamment pendant le mois de Ramadan, opérant sous le soleil caniculaire de mars ; s’excuser humblement pour tout tort fait à autrui sans intention de nuire ; faire comprendre à un usager fautif que le fait accompli ne lui ressemble pas et que très certainement il n’est pas sujet à la récidive ; s’arrêter pendant la conduite sur la chaussée et faire un signe apparent aux autres conducteurs pour favoriser la traversée de la chaussée par les femmes, les enfants, les écoliers et les usagers vulnérables : la galanterie et la pitié accroissent la civilité ; adresser d’un signe de la main, du pouce ou de la tête un message de félicitation ou de satisfaction à un usager qui a concédé sa priorité de passage ou accompli tout autre acte de civilité dans la circulation » Avant d’ajouter que « le changement de comportement est à la fois un défi et un processus dont les résultats sont généralement lents à obtenir »
L’Anaser a mis cette commémoration à profit pour former 600 chauffeurs et conducteurs professionnels nationaux, dont 200 à Bamako. La session de sensibilisation et d’information portera essentiellement sur les règles de la circulation routière et le nouveau code de la route, selon les responsables de l’agence.
Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com
