C’est sur le terrain du camp Digue en commune 3 du district de Bamako, le vendredi 26 juillet, que l’introduction du vaccin combiné contre la rougeole et la rubéole a été officiellement lancée, par la ministre de la santé. Cette activité préventive intervient dans le cadre du programme élargi de vaccination de routine (PEV).
Cette introduction qui se fera de façon simultanée sur toute l’étendue du territoire national, concerne tous les enfants de 9 à 23 mois soit plus de 6 millions et demi d’enfants, y compris ceux déjà vaccinés lors de la dernière campagne de mars 2024. Ces enfants recevront deux doses chacun, la première entre 9 et 11 mois et la seconde entre 15 et 23 mois à l’occasion des campagnes de PEV de routine, selon le communiqué du ministère de la santé.
A titre de rappel, le coût opérationnel de cette opération s’élève à plus de 400 millions de FCFA.
Le Coordinateur des chefs de quartiers de la Commune 3, Modibo Djiré, a, en qualité d’hôte de la cérémonie, salué l’initiative et le choix de sa localité pour abriter « cet important évènement. »
La maire de la commune 3, Mariam Diallo, a pour sa part souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants. Elle a ensuite reconnu et salué « la pertinence de l’initiative d’introduire un vaccin combiné qui contribue à accélérer la lutte contre ces deux fléaux que sont la rougeole et la rubéole. » Elle a également remercié les autorités pour leurs efforts qui contribuent ainsi à « l’amélioration de la santé des populations, singulièrement des enfants. »
Défis d’éliminer ces maladies
Le représentant de l’UNICEF, Jean Goyi Gazagui, chef de file des partenaires du secteur de la santé, a rappelé « l’importance de ce vaccin combiné, qui constitue un traceur pour une vaccination efficace. » Il a notamment profité de cette tribune pour tirer la sonnette d’alarme, en affirmant que selon « les données disponibles, la rougeole et la rubéole sont loin d’être éliminées et continuent de faire des victimes. » Avant de souligner que « ces maladies demeurent toujours un sujet de préoccupation dans le domaine de la santé publique au Mali et en Afrique de manière générale. » Exhortant les parents, les acteurs à faire « administrer au moins deux doses aux enfants avant leur deuxième anniversaire. »
M. Gazagui a réitéré l’engagement des partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, à accompagner les autorités maliennes « en vue de l’atteinte des objectifs de vaccination »
La patronne du département de la santé, Assa Badiallo Touré a de son côté rappelé, qu’au Mali, « la lutte contre la rougeole et la rubéole se fait, d’une part, à travers la vaccination de routine, d’autre part, à travers les campagnes de masse dont la plus récente était celle organisée en mars 2024 sur toute l’étendue du territoire national. A l’issue de ces campagnes respectives, près de 11 millions d’enfants âgés de 9 mois à 14 ans ont été vaccinés. »
La ministre Touré a ajouté que « dans les perspectives d’atteindre les objectifs d’élimination de ces maladies d’ici 2030, mon département, en bonne intelligence avec ses partenaires techniques et financiers, ont décidé d’introduire le vaccin contre la rougeole et la rubéole dans le programme élargi de vaccination de routine. »
« Dans ce cadre, toutes les stratégies (novatrices, fixes, avancées et mobiles) seront mises en œuvre pour atteindre les communautés fragiles et mal desservies », a-t-elle indiqué. Tout en invitant les autorités régionales, locales, les leaders religieux, les chefs traditionnels, « à se mobiliser davantage pour soutenir cette initiative et s’assurer que tous les enfants reçoivent leurs doses de vaccination. » Après avoir officiellement lancé l’introduction du vaccin contre la rougeole et la rubéole dans le PEV de routine sur toute l’étendue du territoire national.
Mohamed Camara / Malikonews.com