Cérémonie d’ouverture mardi 10 septembre de la session de formation sur le journalisme sensible aux conflits destinée aux journalistes, blogueurs et activistes. Cette formation vise à renforcer les compétences et les capacités des participants en matière de journalisme sensible aux conflits, tout en soulignant l’importance des principes d’éthique et de déontologie. Financée par l’ambassade des Etats-unis à Bamako et placée sous la tutelle du département de communication, elle interviendra dans les régions de Sikasso, Koulikoro, Ségou et le district de Bamako.
Plus de 100 journalistes, blogueurs et activistes seront formés sur le module de journalisme sensible aux conflits dans un contexte d’insécurité au Mali. Le projet est piloté par Salif Sanogo, journaliste et ancien directeur de la télévision nationale, ORTM. Pendant deux jours, la capacité des participants sera renforcée aux meilleures pratiques en matière de journalisme dans les situations de crise, avec un focus sur la lutte contre les fausses informations et les « deepfakes » (technique de trucage sur l’intelligence artificielle). Le formateur a estimé que le Mali a besoin de journalistes bien formés et respectueux des principes de déontologie, en particulier dans les zones de conflits.
Selon le coordinateur du projet, la formation se distingue par son approche pratique, combinant théorie et exercices en conditions réelles, permettant aux journalistes d’affronter les défis actuels de l’information. Pour sa part, le ministre la communication, Alhamdou Ag Ilyène a mis l’accent sur la place qu’occupe les journalistes dans la lutte pour la paix, la justice et la liberté, “votre profession doit être au cœur du combat quotidien contre la violence, les stéréotypes et la manipulation des idées”.
Le ministre rappelle que le métier des journalistes “n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie”. Mais, il estime que “la plume doit aussi éviter d’ouvrir de nouvelles plaies”. Alhamdou Ag Ilyène a souligné l’importance de l’engagement des journalistes dans la couverture des événements. Il a également insisté sur le rôle ambivalent de l’information, qui peut être un vecteur de paix et de débat démocratique, mais aussi un facteur de discorde, notamment à travers la diffusion de fausses informations.
Dans sa volonté d’inciter les hommes de médias à faire un meilleur traitement de l’information en période de crise, le ministre déclare, “cherchez l’information, confirmez l’information, publiez les informations utiles, voire même inutiles, mais ne publiez jamais d’informations nuisibles”.
Adama Tembely/Malikonews.com