Mali : dissolution de l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance

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Le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation a annoncé, la dissolution de la plateforme dénommée, Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance, ‘’Observatoire’’. Selon le département, les sources de financement des projets exécutés par l’‘’Observatoire’’ ne sont pas connues de l’administration, en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur. C’est qui ressort du communiqué du conseil des ministres du mercredi 20 décembre. La plateforme avait invité récemment le gouvernement à communiquer sur la date de l’élection président, devant consacrer le retour à l’ordre constitutionnel.

 ‘’L’Observatoire’’ aura-t-il eu tort d’inviter les autorités à communiquer sur la date de la présidentielle ? En tout cas, l’hypothèse semble plausible. Peu après sa sortie médiatique, par la voix de son ministre en charge de l’administration, le gouvernement a annoncé la dissolution de la plateforme pour trouble à l’ordre public. Pour les autorités, le président de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance ‘’s’adonne à des déclarations de nature à troubler l’ordre public’’.

Selon le communiqué qui évoque sa dissolution, les pronostics de la plateforme sur le taux de participation au référendum constitutionnel de Juin 2023 sont ‘’ en violation des prérogatives de l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE)’’. Ces sorties seraient l’élément déclencheur de cette décision, si on en croit le gouvernement, ‘’ Ces agissements sont en violation des dispositions de la Loi n°04-038 du 5 août 2004 relative aux associations et des dispositions des statuts de ladite association’’.

En outre, le gouvernement estime que ‘’ depuis sa création, les sources de financement des projets exécutés par l’association « Observatoire » ne sont pas connues de l’administration, en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur’’.

 ‘’Agissement’’ de l’Observatoire

Le 29 novembre dernier, l’organisation de la société civile  a invité le pouvoir en place à poursuivre les réformes institutionnelles tel qu’annoncée au début de la transition et à communiquer sur la date de l’élection présidentielle, devant consacrer le retour à l’ordre constitutionnel. C’était lors d’une conférence de presse sur la restitution du résultat de sa campagne nationale d’éducation civique et de mobilisation sociale pour l’effectivité des réformes politiques, institutionnelles et électorales au Mali.

Le même appel a été renouvelé par son président, Dr. Ibrahima Sangho sur les antennes de la Radio France Internationale (RFI).

Adama Tembely/Malikonews.com

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