C’est le communiqué du conseil des ministres du 16 juillet, qui a donné l’information, le lancement de la digitalisation des moyens de paiement est prévu pour ce jeudi 18 juillet.
Selon le ministre de la communication et de la modernisation de l’administration, ce lancement concernera dans un premier temps le district de Bamako pour les actes et pièces suivants : « la carte d’identité et les contraventions de police ; l’état civil ; les impôts et les taxes. »
« La digitalisation des moyens de paiement s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation de l’Administration pour la rendre plus performante et accessible », a indiqué le ministre.
La digitalisation de l’administration publique
Lors du conseil des ministres du 10 juillet, le conseil avait adopté un projet de décret fixant les principes de la digitalisation des moyens de paiement dans les services publics.
Ce jour-là, le ministre de l’économie et des finances, Alhousseini Sanou, avait annoncé que le Mali, comme tous les autres pays du monde, fait face à d’importantes mutations technologiques au cours de la dernière décennie, qui ont accéléré les besoins de digitalisation. Ces transformations, selon le ministre Sanou, sont nécessaires pour s’adapter à un écosystème de plus en plus complexe, innovant et basé sur les solutions numériques. «Malgré la disponibilité desdites solutions, un grand nombre d’opérations de paiement de l’État, des établissements publics nationaux, des collectivités territoriales et de leurs établissements publics continuent de s’effectuer en espèce et par chèque», avait-il indiqué.
Pour les autorités, cette gestion manuelle des procédures administratives et de paiement induit « des lenteurs, des risques d’erreurs dans les traitements, de corruption et de déperdition des deniers publics, entraînant des préjudices pour les organismes publics et les usagers des services publics. » Soulignant que «face à ces enjeux et dans le cadre de la modernisation de la gestion des finances publiques, la digitalisation des moyens de paiement est nécessaire pour la sécurisation des ressources de l’État et des autres organismes publics, la réduction de l’informel et le renforcement de l’inclusion financière»
Mohamed Camara / Malikonews.com