La cour suprême du Mali a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les biens immobiliers de certains hauts fonctionnaires proches de l’ancien régime d’IBK. Il s’agit de huit officiers supérieurs de l’armée dont des généraux, quatre anciens ministres, des opérateurs économiques et des responsables de banque et institutions financières. L’information judiciaire adressée au directeur national des domaines et du cadastre lui notifie de fournir à la justice toutes les informations foncières relatives à ces personnes.
Avis de tempête pour des dignitaires de l’ancien régime. La cour suprême lance l’ouverture d’une enquête sur les biens fonciers de plusieurs hautes personnalités civiles et militaires proches l’ex-président, Ibrahim Boubacar Keita. Il s’agit des anciens ministres Tiéman Hubert Coulibaly, ancien ministre des affaires étrangères et de la défense en exil et sous mandat d’arrêt international, de Tienan Coulibaly, également ancien ministre de la défense, Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre de l’économique et des finances, actuellement en détention et Mahamadou Camara, ex ministre de la communication et ex-directeur de campagne d’IBK.
Cette enquête vise également huit officiers supérieurs de l’armée malienne dont des généraux. Elle concerne des opérateurs économiques, Babaly Ba, ex président directeur général de la banque malienne de solidarité (BMS) sous mandat d’arrêt international dans l’affaire dite « Paramount » et le transitaire Mohamed Kagnassy.
L’enquête, qui aurait été ouverte suite à une plainte du procureur général, vise à clarifier l’existence ou non d’une infraction. C’est-à-dire à déterminer si ces biens ont été acquis avec ou sans détournement. La cour suprême exprime à travers l’ouverture de cette enquête « la volonté des autorités judiciaires de lutter contre la corruption et la délinquance financière ». La plupart des personnalités concernées sont citées dans des affaires judiciaires.
Selon, les spécialistes des questions judiciaires, « si les enquêteurs établissent qu’elles ont acquis leurs biens immobiliers avec des fonds publics ou détournés, elles pourraient être poursuivies en justice et condamnées à des peines de prison ou à des amendes. L’enquête pourrait également avoir un impact sur la réputation de ces personnes et sur leur carrière ».
Adama Tembely/Malikonews.com