Mali : d’anciens employés de la Minusma accusent la mission de ne pas « fournir assez d’efforts » pour leur réinsertion

Mali : d’anciens employés de la Minusma accusent la mission de ne pas « fournir assez d’efforts » pour leur réinsertion

Dans un reportage de TV5-monde Afrique datant de ce 15 février, certains anciens employés de la Minusma résidant à Tombouctou ont affirmé de ne pas avoir reçu de droit de la part de la mission onusienne, qui a précipitamment plié bagage fin 2023. Alors qu’à Bamako, les membres du bureau exécutif national de l’Association du staff local de la MINUSMA (ASLAM), ont rencontré les autorités, ce début février pour échanger sur les mesures d’accompagnement gouvernemental, pour faciliter la réinsertion socio-professionnelle de ces nombreux employés déjà dans le chômage du fait du départ de la mission.

« La plupart des anciens travailleurs de la Minusma, sont en chômage actuellement, ce n’est un secret pour personne », a affirmé cet ancien employé de la mission onusienne à Tombouctou.

Dans la cité des 333 saints, la MINUSMA était l’un des principaux employeurs de la ville, voire de toute la région, son départ précipité a mis de nombreuses personnes au chômage. Certains évoquent déjà le manque de soutien de la mission, qui n’a “d’ailleurs fourni aucun effort” pour aider à leurs réinsertions, selon eux.

« On n’a pas reçu de droit. On n’a pratiquement rien reçu de la Minusma. En un mot, je pourrai dire que la Minusma, nous a abandonnés en plein vol », a réagi Ascofaré, un autre ex-employé de la mission, à Tombouctou.

La fin de la mission

La mission de l’ONU, Minusma, avait pris fin le 31 décembre 2023, après 10 ans de présence au Mali durant lesquels elle avait, selon le secrétaire général de l’ONU, soutenu le processus de paix dans un pays en crise où les autorités de la transition ont finalement décidé de son départ, acté en fin juin dernier par la résolution 2690.

La Minusma « a achevé son retrait du pays d’ici le 31 décembre 2023 », “comme convenu avec les militaires au pouvoir au Mali”, avait déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans un communiqué datant du 31 décembre.

Guterres avait salué « le rôle clé » joué par la Minusma « en veillant au respect du cessez-le-feu dans le cadre de l’accord de paix et de réconciliation de 2015 (entre Bamako et des groupes rebelles du Nord) ainsi qu’à la transition ».

Rencontre entre les autorités et l’ASLAM

Par ailleurs, ce 10 février, en compagnie de trois membres du gouvernement, le chef de la diplomatie malienne, M. Diop a rencontré les membres du bureau exécutif de l’ASLAM. 

Une rencontre qui s’est principalement tenue, selon un communiqué du département des affaires étrangères, « autour des préoccupations des anciens travailleurs locaux de la MINUSMA, les échanges francs engagés à cet effet étaient axés notamment sur des questions de réinsertion socio-professionnelle de ces agents ; la problématique de la prise en compte de leur sécurité sociale ; quelques difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du protocole signé avec les banques sur la facilitation du remboursement des dettes contractées ; la prise en compte de la situation spécifique de ces anciens travailleurs dans la stratégie d’atténuation socioéconomique du retrait de la MINUSMA initiée par le gouvernement ».

Mohamed Camara / ©️ Malikonews.com

 

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