Mali : crise entre les groupes armés du nord et le gouvernement de transition, vers une médiation marocaine ?

Des membres du Csp-Psd. © Facebook Csp-Psd

C’est en tout cas ce que révèle le journal en ligne Marocain, Yabiladi.com, qui croit savoir que des contacts sont initiés dans ce sens par le président marocain de l’Assemblée mondiale amazighe, un regroupement d’association berbère.

Selon le portail d’information marocain, Yabiladi.com, considéré comme le site de référence de la diaspora marocaine, « des tribus touareg souhaitent demander une médiation du Maroc dans la crise malienne. »

Lettre au ministre des affaires étrangères du Maroc

Le site se veut plus précis, «Un groupe de Touaregs amazighs, ayant la nationalité marocaine, vont remettre ce vendredi une lettre au ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pour lui demander une intervention du Maroc sur le dossier malien», précise le président de l’Assemblée mondiale amazighe, au site marocain.

« Les Touareg maliens avaient déjà frappé à la porte du Maroc. »

Pour le journal en ligne, ce n’est pas la première fois que des chefs de tribus touareg sollicitent une intercession marocaine, « les Touareg maliens avaient déjà frappé à la porte du Maroc. Le 31 janvier 2014 à Marrakech, le roi Mohammed VI avait reçu Bilal Ag Acherif, secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), qui était accompagné du porte-parole du mouvement, Moussa Ag Attaher, actuel ministre des Maliens de l’extérieur dans le gouvernement de transition.

Selon Yabalidi, Bilal Ag Acherif avait été reçu en août 2014, par le ministre Marocain des affaires étrangères d’alors, Salaheddine Mezouar. Mais, finalement, le royaume chérifien avait été mis de côté, lors des négociations ayant conduit à la signature des accords d’Alger, en 2015. Conséquence sans doute des bisbilles qui émaillent les relations entre le royaume et l’Algérie, notamment au sujet du dossier du Sahara occidental.

Le Maroc mis de côté, lors des négociations de l’accord d’Alger

La reprise des hostilités entre les combattants du CSP-Psd (regroupant les principaux groupes armés maliens du nord) et l’armée malienne, dont l’épilogue a été la reprise de Kidal, le 14 novembre dernier, par l’armée, sonne le glas de l’accord dont l’Algérie avait été le parrain. La position, pour le moins, ambiguë de cette dernière suscitait, in fine, une certaine méfiance à Bamako. Le fait que des dignitaires touareg se tournent vers le Maroc, dénote d’une perte d’influence de l’Algérie dans le dossier malien. D’autant que le pays avait aussi, plus récemment, tenté une médiation dans la crise nigérienne, qui a également fait chaux blanc.

Le Maroc sera-t-il tenté de s’engouffrer dans la brèche de ce fiasco algérien, quitte à davantage envenimer sa relation déjà tendue avec le voisin algérien ? Rien n’est moins sûr !

YT / Malikonews.com

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