Le prix du carburant à la pompe a augmenté dans plusieurs localités de la région de Gao courant le week-end dernier. Le litre d’essence a été vendu entre 2 000 et 3 000 FCFA. Aucune raison officielle n’est avancée pour élucider cette augmentation brusque. Cependant, selon des sources jointes sur place, cette situation s’expliquerait par ‘’une mesure de durcissement imposé par certains opérateurs pétroliers’’ tandis que d’autres avancent l’hypothèse de la conséquence de la brouille entre Bamako et Alger. Mais ce mercredi matin, le prix est revenu à la normale, entre 800 et 900 FCFA.
Pour le moment, il y a une certitude et des hypothèses. La certitude: la population de la ville de Gao, 8ème région administrative du Mali a passé un sale week-end dû à la montée du prix d’essence qui a varié entre 2 000 et 3 000 FCFA. Les hypothèses demeurent ‘’la décision expliquée des opérateurs pétroliers et la conséquence de la récente brouille diplomatique entre le Mali et l’Algérie’’.
Joint par téléphone, notre confrère, Abdoul Nasser Idrissa, correspondant de la chaîne Alafia Tv nous apprend que le prix de l’essence a connu une hausse entre le samedi 23 et le lundi 25 décembre allant de 1 100 à 3 000 F. ‘’le 23 à 10h, j’ai acheté le litre à 1 100 F et le soir c’était à 2 000 F. Le lendemain, je l’ai acheté à 2 500 F et le 25 décembre, c’est passé à 3 000 F’’, a révélé le journaliste. Il a précisé que le prix est revenu à la normale entre hier mardi et ce mercredi. ‘’le litre est vendu à 800 F à la pompe et 900 chez les revendeurs’’. Il explique cette hausse du prix par la fermeture de l’axe Gao-Algérie depuis plus d’une semaine qui a provoqué une pénurie de carburant couplée à la ‘’mauvaise foi des opérateurs économiques ’’.
Les conséquences directes
L’impact de la flambée du prix du carburant n’est pas sans conséquence sur le quotidien de la population de la cité des Askia. Elle a directement impacté le transport urbain et semi urbain. Interrogé par le journal ‘’Malikilé’’, le président des conducteurs des tricycles qui fait office de taxi, Djibrila Issoufi estime que, ‘’le prix de transport aussi suit la tendance, quand l’essence augmente, le transport aussi’’. Il a tenté de rassurer en affirmant ‘’nous comprenons ce que les clients vivent actuellement. Mais c’est indépendant de notre volonté. Nous demandons à tout le monde d’être résilient’’.
Aux dires de nos sources, outre le carburant, les prix des denrées de première nécessité ont également connu une flambée. La population invite vivement les autorités à prendre des mesures ‘’draconiennes’’ afin réguler le marché pétrolier dans les régions du nord notamment à Gao.
Adama Tembely/Malikonews.com
