Le procès Bakary Togola et coaccusés s’est ouvert le lundi 19 août 2024 devant la Cour d’appel de Bamako. Selon des sources concordantes, face aux juges de la Cour d’assises spéciale sur les crimes économiques, l’ancien Président de la Confédération des cotonculteurs a réfuté les faits qui lui sont reprochés. Il estime qu’il s’agit d’un “complot orchestré” par l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé. Parlant de l’argent indiscriminé, le “roi du coton” a dit qu’il a servi à former les cotonculteurs.
“Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés”, a ainsi nié, l’ancien Président de la Chambre d’agriculture du Mali – APCAM, réfutant les accusations contre lui dès l’ouverture du procès. C’est dans une salle d’audience Boubacar Sidibé pleine à craquer que le principal accusé dans cette affaire a fait son apparition. Devant un parterre de magistrats chevronnés, la Cour était présidée par le 1er président de la Cour d’appel, Faradji Baba, avec comme ministère public Koké Coulibaly. À l’ouverture de l’audience, tous les 11 accusés étaient présents dans la loge du box des accusés, excepté Mpié Doumbia, décédé en février dernier.
Face aux jurés, selon nos confrères de l’Essor, celui qu’on surnomme “le roi du coton” a réfuté les faits qui lui sont reprochés. Bakary Togola a déclaré à la barre que c’est après avoir refusé de signer un papier sur la montée du prix des engrais que lui a soumis l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, qu’il a été interpellé par le pôle économique et financier. Il a, ensuite ajouté qu’il est tout simplement victime de complot et de trahison du fait de son “illettrisme”.
Deuxième jour d’audience
La deuxième journée des audiences dans l’affaire dite des ristournes des cotonculteurs du Mali a été marquée par les passages du vice-président de la Confédération, Djiguiba dit Ampha Coulibaly également président de la Fédération de Koutiala, du président de la Fédération de Sikasso et du président du comité de surveillance de la Confédération, Drissa Traoré et du Secrétaire général, Soloba Mady Keita non moins président de la Fédération de Kita.
Ils n’ont pas, eux aussi, reconnu les faits à eux reprochés. Lors de son passage, le vice-président de la Confédération, Djiguiba dit Ampha Coulibaly a estimé qu’ il n’y a pas eu de détournement dans la gestion de sa Fédération: “aucun franc n’a manqué dans ma gestion. Toutes les pièces justificatives là-dessus ont été produites”. Il a expliqué que la somme affectée à sa Fédération a été utilisée à des fins de formations, “ma fédération a reçu les fonds qui ont été utilisés dans les formations, entretiens, salaires. Et ç’a été justifié par des pièces justificatives”.
Rappelons que Bakary Togola et autres sont accusés du détournement des deniers publics précisément, “d’atteinte aux biens publics, complicité, faux et usage de faux”. Le procès s’étendra jusqu’au 30 août 2024.
Adama Tembely/Malikonews.com
