La 15ème session ordinaire de la conférence des ministres en charge de l’emploi et de la formation professionnelle de l’union économique et monétaire ouest-africaine – Uemoa s’est tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire la semaine dernière. Elle avait pour objectif de renforcer la coopération en matière d’emploi et de formation professionnelle. Ladite session s’est donnée pour mission d’élaborer un standard de qualité pour accroître l’employabilité des jeunes et des femmes.
Il s’agit d’un cadre de réflexion pour les pays de l’Uemoa afin d’accroître l’employabilité des jeunes et des femmes. La démarche ambitionne à terme d’aider les pays à proposer des offres de formation adaptée pour les jeunes et les femmes qui font partie des tranches les plus touchées par le chômage. Pour le ministre ivoirien de la formation professionnelle, Koffi N’Guessan “cette 15ème conférence est une étape d’un processus de valorisation, avec un focus particulier sur la mise en œuvre d’un système qualité dans nos dispositifs de formation professionnelle pour améliorer l’employabilité des jeunes dans notre espace communautaire”.
Dans son intervention lors de la cérémonie d’ouverture des travaux, le premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé estime que l’un des défis est de trouver “comment susciter l’intérêt de la jeunesse pour l’enseignement technique et professionnel qui ne doit pas être perçu comme seulement la deuxième chance, mais qui doit être perçu comme la chance”.
Le chef du gouvernement ivoirien a également mentionné le manque de coopération et de collaboration entre les établissements de formation et le secteur privé, le conflit entre les théoriciens et les praticiens, l’inadéquation entre les formations et le marché de l’emploi, ainsi que la démographie. Il a invité les Etats membres de l’espace à accroître les capacités des jeunes apprenants qui constituent l’avenir de la région, “les jeunes de moins de 25 à 30 ans représentent plus de 70% de la population dans nos différents pays de l’UEMOA”.
Notons que la conférence a ouvert ses portes à d’autres pays du continent non membres de l’union à l’instar du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la République démocratique du Congo et du Tchad. Pour tous ces pays, il s’agit de donner à l’enseignement professionnel une place de choix dans un contexte où elle souffre encore du fait d’être considéré comme le choix de la deuxième chance.
Adama Tembely/Malikonews.com