Cette exposition tenue au musée national de Bamako, le 28 juin, s’intitulait «conservation, revitalisation et valorisation du textile traditionnel au centre du Mali : cas des localités de Bandiagara et de Djenné ». Une présentation publique qui a mis en valeur la richesse de la diversité du textile du pays et plus singulièrement celle de la région de Mopti.
Selon les initiateurs, cette exposition « s’inscrit dans le cadre de l’accord entre les gouvernements des États-Unis et du Mali sur les restrictions à l’importation de matériels archéologiques et ethnographiques, signé initialement en 1993 et renouvelé pour la septième fois en 2022. »
Le projet est financé par l’Ambassade des États-Unis au Mali, à travers le Fonds des Ambassadeurs pour la Préservation Culturelle (AFCP), et vise à soutenir les missions culturelles de Bandiagara et Djenné.
«Cette exposition met en lumière la beauté et la diversité du textile traditionnel des communautés dogon et peulh et surtout un accent particulier sur le vivre ensemble», a déclaré le ministre de la culture, Andogoly Guindo. Avant de souligner que « les communautés de Bandiagara et de Djenné se sont rapprochées et appréciées, grâce à la réalisation des activités du projet, notamment l’organisation des festivités avec comme élément fédérateur le textile »
Le vernissage a été l’occasion de mener plusieurs activités autour du textile traditionnel peulh et dogon comme, le concours de tissage, de teinture « bogolan », de filage, d’identification des motifs sur le textile traditionnel et la typologie des tissus traditionnels. Les perles, les bracelets, les colliers portés pendant les fêtes de réjouissance populaire montrent la richesse de la culture dogon et celle des peuls.
L’ambassadrice des Etats-Unis au Mali, Rachna Korhonen a présenté l’objectif de cette initiative, qui est «d’assurer la sauvegarde des traditions et pratiques liées aux textiles maliens, ainsi que le transfert de ces connaissances aux générations futures». La diplomate américaine a précisé que « ces traditions textiles maliens ont urgemment besoin d’être conservés, protégés et restaurés, en vue d’éviter leur détérioration »
Toujours selon l’ambassadrice Korhonen, « les textiles traditionnels représentent un carrefour pertinent de dialogue interculturel. Nous sommes donc fiers d’être ici ensemble, pour apporter notre contribution à cette œuvre utile »
Les textiles exposés appartiennent aux peules et dogons, il s’agit notamment des pagnes teint à l’indigo avec des motifs riches et variés, tirés du terroir pour les dogons. En ce qui concerne les peules, il s’agit des pagnes et tapis multicolores, qui ont un sens profond.
Mohamed Camara / Malikonews.com