Le projet de loi fondamentale proposé au vote dimanche fait la part belle aux forces armées, légitime les autorités traditionnelles et renforce les pouvoirs du président.
Les Maliens sont appelés aux urnes, dimanche 18 juin, pour approuver ou non une nouvelle Constitution soumise par la junte à un référendum que conteste une opposition hétéroclite et qu’une insécurité persistante compromet dans de nombreuses régions.
Ce vote est le premier organisé par les colonels depuis qu’ils ont pris par la force, en août 2020, la tête de ce pays plongé dans une profonde crise multiforme, sécuritaire, politique et économique. Il est un jalon saillant sur le chemin censé conduire à un retour des civils à la direction des affaires en mars 2024, en vertu des engagements pris par les militaires eux-mêmes. Moins de neuf mois avant le terme annoncé, de fortes incertitudes subsistent, dont la place qu’occuperont l’actuel numéro un, le colonel Assimi Goïta, et les militaires dans le Mali de demain.
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