Le président de la transition pose les premiers panneaux d’une autre centrale solaire de 100 MWc à Tiakadougou-Dialakoro, près de Sélingué

Le président Assimi Goita posant le premier panneau de la centrale de Tiakadougou-Dialakoro, près de Sélingué. © Présidence de la république

Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta a officiellement lancé, ce 1er juin, les travaux de construction d’une autre centrale solaire de 100 MWc à Tiakadougou-Dialakoro, près de Sélingué dans la région de Bougouni. Constituant le lancement de travaux de construction du troisième champ solaire d’une capacité totale de 400 MWc, à travers le pays, après Sanankoroba et Safo. Cette nouvelle méga-centrale solaire d’une puissance de 2×50 MWc, qui est le fruit d’un partenariat entre l’État du Mali et les Emirats-Arabes Unis, sera bâtie sur une superficie de 120 hectares, le projet sera réalisé sur une durée de 12 mois pour un coût de 45 milliards de F CFA pour les premiers 50 MWc.  

L’hélicoptère militaire transportant le président Goita, s’est posé vers 10h30, sur un vaste terrain à quelques mètres du site de lancement, samedi, où une foule d’admirateurs l’attendait. Les populations des localités de Tiakadougou-Dialakoro et ses alentours étaient massivement sorties pour réserver un accueil chaleureux au président et sa délégation, pour cette première visite présidentielle « depuis l’indépendance » dans cette zone Bambara de la région de Bougouni.

Le maire de la commune rurale de Tiakadougou-Dialakoro, Karim Keita, a remercié le chef de l’Etat pour son déplacement dans sa localité, « ceci marque le premier déplacement d’un président dans notre localité depuis l’indépendance. Une journée historique pour l’ensemble de la population » de Tiakadougou-Dialakoro. Tout en mentionnant les retombées économiques positives ce « gigantesque projet » dans sa localité.

L’étape de Tiakadougou-Dialakoro « marque la fin de la première série de construction de centrales solaires », a souligné, le président de la transition, le colonel Assimi Goita. Avant d’indiquer durant sa courte intervention avec la presse que ces « centrales permettront de sortir progressivement de la crise énergétique et de promouvoir le développement socio-économique ».

Le président Goïta a également salué la coopération Mali-Emirats Arabes unis, ainsi que « l’engagement patriotique » des ministres de l’énergie et de l’économie, qui sont parvenus à trouver un partenaire à la réalisation de ce projet, tout en réitérant ses remerciements au peuple malien pour « son soutien constant à la transition ».

Une centrale solaire de plus  

« Ce projet, fruit d’une étroite collaboration entre le gouvernement malien et AMEA Power, reflète notre vision commune d’un avenir énergétique plus vert et plus prospère. La centrale solaire de Tiakadougou augmentera considérablement la production d’électricité propre au Mali, réduisant ainsi la dépendance aux énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre », a déclaré, Joel Musikinaga, le représentant du directeur général d’Amea Power, l’entreprise émiratie qui pilotera ce projet de construction.

Selon M. Musikinaga, « forts de nos expériences en Afrique de l’ouest, notamment avec nos réalisations dans les pays voisins comme le Togo, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire etc., nous nous sommes bâtis une réputation sur le marché comme une entreprise engagée et fiable qui honore ses engagements malgré tout. Défis qui peuvent survenir. Nous nous engageons à poursuivre sur cette voie et à maintenir cette réputation ».

Pour sa part, la ministre de l’énergie, Bintou Camara a indiqué que ce champ solaire de 100 MWc sera installé sur une superficie de 120 hectares avec “des modules photovoltaïques montées sur des systèmes de tracker.”

Selon elle, l’installation comprendra : “555 unités d’onduleurs à chaîne ; un poste de livraison sur le site du projet et le raccordement à la ligne de Sélingué-Sirakoro”.

« Le projet sera réalisé sur une durée de 12 mois pour un coût d’environ 45 milliards de F CFA pour les premiers 50 MWc », a précisé la ministre Camara. Avant de déclarer que la réalisation de ce projet permettra entre autres : « l’augmentation de l’offre à travers une source d’énergie propre et à moindre coût ; l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix-énergétique ; l’optimisation du coût de production ; la résorption substantielle du déficit de production ; la maîtrise de la technologie utilisée et le développement des compétences locales ainsi que la création d’environ 200 emplois par an ».

Mohamed Camara / Malikonews.com

 

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