La Nigelec relève déjà une « amélioration de la qualité de la desserte » de ses abonnés, notamment dans la capitale Niamey (1,5 million d’habitants), à Dosso (sud) et à Tillabéri (ouest), a expliqué à la télévision Mahaman Moustapha Barké, le ministre nigérien de l’Energie.
La centrale devait être fonctionnelle depuis le 25 août mais sa mise en service a été retardée par le départ du Niger de la « plupart du personnel technique » expatrié après le coup d’État militaire du 26 juillet, a-t-il indiqué.
Le démarrage de la centrale a été rendu possible grâce à « certains techniciens » qui sont restés à Niamey, a-t-il ajouté, sans plus de précisions.
« La centrale n’ayant pu être finalisée dans les conditions initialement prévues, des risques opérationnels se posent néanmoins », a averti dimanche l’ambassade de France au Niger dans un communiqué.
L’installation avait été inaugurée le 5 juillet par le président renversé par le coup d’État, Mohamed Bazoum, et par Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne.
La centrale a coûté 20 milliards de francs CFA (30,4 millions d’euros) et a été financée notamment grâce à un prêt de 15,5 milliards de francs CFA (23,6 millions d’euros) auprès de l’Agence française de développement (AFD) et un don de 3,5 milliards de francs CFA (5,3 millions d’euros) de l’Union européenne (UE).
Depuis quatre mois, la quasi-totalité des quartiers de Niamey subissent d’importants délestages d’électricité, que le Nigeria a arrêté de fournir au Niger dans le cadre des sanctions imposées en réaction au coup d’Etat par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dirigée par le président nigérian Bola Tinubu.
Avant le coup d’État, le Nigeria fournissait 70% de la part d’électricité achetée par la Nigelec – seul fournisseur du pays – selon un rapport de 2022 de cette entreprise.
Avec AFP