Avec un chiffre estimé à près de 700 mille tonnes de coton produit, le Mali reprend la première place continentale de la filière, suivi du Bénin, avec une production cotonnière de 500 mille tonne, qui perd sa position de leader, et du Burkina Faso qui se positionne à la 3ème place, avec une production estimée à plus de 400 mille tonnes.
Ces résultats ont été confirmés lors de la 38ème rencontre du comité de pilotage du programme intégré du coton en Afrique. Un événement qui a réuni les représentants des 8 pays membres de l’organisme, qui sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Togo et le Mali. Les sociétés cotonnières y étaient aussi représentées.
Selon le comité de pilotage de ce programme, l’amélioration de la production du coton pour plusieurs pays est due essentiellement à la maîtrise des infestations des « jassides », (insectes ravageurs des cultures de coton) par les trois produits insecticides.
De ce fait, le prix du premier choix du coton graine varie en fonction des pays. Au Mali, le premier choix a été vendu à 295 Fcfa et 270 fcfa pour le 2ème, selon les statistiques du PR-PICA – Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique.
Ces résultats coïncident avec l’annonce des autorités sur la construction d’une usine d’égrenage à Kokofata dans la région de Kita avec une capacité de 90 000 tonnes par an.
Réjouissance des cotonculteurs
Les cotonculteurs se réjouissent de cette nouvelle. Car pour eux, cette première place témoigne de leur ardeur au travail. Ils estiment qu’avec une telle nouvelle, les autorités pourraient satisfaire leurs doléances en matière d’intrants agricoles.
« Je suis un cotonculteur à Koutiala, en occupant cette place, cela pourrait améliorer notre condition de travail afin que nous les paysans bénéficions des avantages de ce classement. Nous souhaitons une baisse du prix des intrants agricoles et des pesticides », affirme ce paysan de Koutiala.
Selon un autre sur les ondes de studio Tamani, « vu que nous occupons la 1ère place, je pense que la CMDT (Compagnie malienne de développement des textiles, NDLR) doit encourager les paysans pour le rendement, en satisfaisant nos demandes ».
« Je suis de Yorosso, nous les cotonculteurs de cette zone, sommes préoccupés par le problème d’intrant. Nous demandons à la CMDT de revoir cette situation », estime ce paysan de Yorosso au sud du Mali.
Mohamed Camara / ©️Malikonews.com