Une délégation malienne conduite par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, Mamoudou Kassogué s’est rendue en début de semaine au Niger. Objectif: gérer le terrorisme plus particulièrement, le volet désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants et adapter les démarches sur la base de l’expérience de l’Etat du Niger en matière de gestion du terrorisme. La délégation a rencontré mardi 20 août 2024, le chef de l’État du Niger, le général de brigade Abdourahamane Tiani.
Apparemment la moisson est bonne si l’on en croit la déclaration de Mamoudou Kassogué à sa sortie d’audience avec le Président Tiani: “nous avons atteint tous nos objectifs avec conseils très utiles”. La délégation dépêchée dans la capitale négrienne était allée s’inspirer de l’expérience du modèle nigérien dans la gestion du terrorisme et le processus du désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants. Il était également question de la mutualisation des efforts “pour l’harmonisation des plans stratégiques pour une Confédération des Etats du Sahel forte et dans laquelle un terroriste reconnu et poursuivi dans un des pays sera considéré comme tel dans les deux autres”.
Selon le ministre Kassogué, “nous sommes venus s’enquérir auprès des autorités du pays, avec à leur tête le président Abdourahamane Tiani, des sages conseils et orientations. C’est un échange d’expériences, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, en particulier par rapport au processus DDR”. Le ministre de la Justice a constaté que “le Niger a fait des avancées très notables en matière de démobilisation, désarmement, désendoctrinement et réinsertion des anciens combattants”.
Mamoudou Kassogué estime : “nous avons pu comprendre le fonctionnement du mécanisme, les difficultés rencontrées, les résultats engrangés, donc les leçons apprises et les perspectives”. Le Garde des sceaux a apprécié “les perspectives nigériennes qui se situent dans le cadre de la prise en charge des préoccupations des autres États et de la Confédération des États du Sahel”.
Echanges des renseignements
Dans rapports, le chef de la délégation malienne a souligné qu’il est important “que nos différents Etats échangent leurs bases de données, échangent des renseignements pour faire en sorte qu’un terroriste qui est recherché par un des pays, ne soit pas absous par un autre”. Quant au général Abdourahamane Tiani, il a invité les trois pays de l’AES à se serrer les coudes pour que tous les défis constituent désormais des problèmes communs.
Notons que Mamoudou Kassogué était accompagné de ses collègues de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le Colonel-major Ismael Wagué, des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, Mahamadou Koné et de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bagayoko Aminata Traoré.
Adama Tembely/Malikonews.com