L’accord porte également sur la première revue dans le cadre du Fonds de résilience et de durabilité, l’outil de financement de long terme du FMI afin de financer la transition écologique et l’adaptation des pays émergents et en développement, qui permettrait cette fois le versement de 45,3 millions de dollars supplémentaires.
Le FMI reconnait notamment les efforts des autorités afin de « simplifier le code général des impôts et adopter une stratégie de gestion des recettes pétrolières visant à protéger le budget des fluctuations des prix du pétrole ».
Le pays profite en effet du maintien des cours du pétrole à un niveau satisfaisant pour soutenir sa croissance. Celle-ci est également renforcée par la levée des sanctions par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui avaient été mises en place en juillet 2023, après le coup d’Etat ayant renversé le président Mohamed Bazoum.
Le FMI est l’une des rares institutions à continuer d’apporter de l’aide au Niger depuis le coup d’Etat. La France, l’Allemagne, l’Union européenne et les Etats-Unis ont suspendu un certain nombre de programmes d’aide.
Après avoir suspendu également ses décaissements, la Banque mondiale a annoncé mi-mai une reprise du financement de plusieurs projets dans le pays.
Les sanctions et les difficultés du secteur agricole, essentiel au Niger, avaient entraîné un ralentissement de la croissance en 2023, à 2,4%, un niveau particulièrement faible pour un pays connaissance une croissance annuelle de sa population de 3,7% en moyenne.
Mais la levée des sanctions et la bonne tenue du secteur pétrolière devrait permettre à l’économie nigérienne de progresser de 10,6% cette année, avec une inflation qui devrait rester contenue.
Le FMI alerte cependant sur les effets que pourraient avoir une détérioration de la situation sécuritaire dans le pays sur la croissance économique.
Avec AFP