Le ministre des Affaires étrangères du royaume de Danemark, Lars Løkke Rasmussen, a annoncé la fermeture de ses ambassades au Mali et au Burkina et d’en ouvrir de nouvelles au Sénégal, en Tunisie et au Rwanda. Selon lui, cette décision se justifie par l’absence des conditions nécessaires à une coopération bilatérale fructueuse et pour une réorientation stratégique de sa politique étrangère. Cette décision intervient dans un contexte de détérioration des liens entre le Mali et certains pays européens.
« En raison des coups d’État militaires qui ont fortement limité les possibilités d’action dans la région du Sahel, les ambassades au Burkina et au Mali seront fermées », a affirmé le ministre des Affaires étrangères dans un communiqué. Ainsi, Copenhague va fermer ses représentations diplomatiques dans ces deux pays de l’Alliance des Etats du Sahel – AES. En lieu et place, le Danemark va ouvrir des ambassades au Sénégal, en Tunisie et au Rwanda “dans le cadre de la nouvelle stratégie d’engagement du Danemark auprès des pays africains”.
Selon un communiqué diplomatique, cette fermeture ne signifie pas un retrait du Danemark de ses engagements internationaux dans ces régions. Il ajoute que les affaires courantes du Mali et du Burkina seront désormais supervisées directement depuis Copenhague, appuyées par la nomination d’un représentant spécial pour le Sahel et la région des Grands lacs. Le chef de la diplomatie estime que cette mesure vise à maintenir un soutien indéfectible aux populations locales, principalement à travers des initiatives humanitaires et des programmes de développement durable. Cette expansion vers le Sénégal, la Tunisie et le Rwanda vise à renforcer les liens avec des nations considérées comme des pôles de stabilité et de croissance économique dans la région.
L’annonce survient dans un contexte où Bamako a récemment ordonné l’expulsion de l’ambassadrice de Suède. La Suède doit fermer son ambassade d’ici la fin de l’année au Mali et au Burkina. Les raisons évoquées par Stockholm sont similaires à celles de Copenhague : “une détérioration de la situation sécuritaire”.
Adama Tembely/Malikonews.com