Le Burkina Faso impose désormais des conditions pour la ratification des conventions internationales

Bassolma Bazié, ministre burkinabè de la fonction publique et du travail. © Ministère de la fonction publique du Burkina

Le ministre du travail burkinabé, Bassolma Bazié a présenté à la 112ème conférence de l’organisation internationale du travail – OIT, un «contrat social prioritaire» de son pays. Selon lui, ce contrat conçu par le peuple burkinabé, impose désormais des conditions pour la ratification des conventions internationales et adhésion du pays aux organisations internationales.

«Le Peuple burkinabè a conçu son contrat social prioritaire (…) c’est désormais et uniquement dans ce sens de conquête de notre souveraineté que les ratifications de Conventions, leur mise en œuvre et notre présence dans des Organisations seront soumises à la décision souveraine du Peuple et non pour complaire ou plaire à qui que ce soit», a déclaré le ministre du travail du Burkina Faso, Bassolma Bazié, à la tribune de l’OIT à Genève.

Tout en indiquant qu’ayant « davantage compris et retenu que la survie, la stabilité, l’épanouissement et le progrès social véritable d’un pays ne découleront pas de tonnages de Conventions ratifiées, encore moins d’une présence artificielle dans une foison d’organisations, le Peuple burkinabè s’est résolument engagé et est déterminé dans une lutte en y consentant les sacrifices à la hauteur du défi historique qui est la conquête de sa souveraineté pleine et entière. Car c’est à cette seule condition que nous vivrons libres et dignes »

L’agence d’information du Burkina explique que le contrat social prioritaire du pays, « contenu dans le Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement (PASD), met en première ligne la sécurisation de l’ensemble du territoire national, la réponse urgente et efficiente à la crise humanitaire, la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ».

Toujours selon nos confrères de l’AIB, « les réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit ainsi que la réconciliation nationale et la cohésion sociale et l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives, en font également partie »

Le ministre Bazié a souligné la conformité du contrat social prioritaire de son pays à la vision de l’OIT telle qu’indiquée dans le rapport du directeur général du Bureau international du travail, intitulé «vers un nouveau contrat social»

«Encore faudrait-il que cela soit compris et vécu dans les faits par les dirigeants du monde en général, et surtout, ceux africains», a-t-il affirmé.

Mohamed Camara / Malikonews.com

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