« Les obligations croissantes liées au service de la dette créent des problèmes de liquidité et évincent les dépenses de développement », précise la BM, qui rappelle aussi que les « emprunts extérieurs sont plus coûteux qu’avant la pandémie ».
Citant « l’escalade des conflits et de la violence » dans plusieurs pays, comme « obstacles à la croissance », l’institution met aussi en garde contre le « risque de contagion des coups d’État » qui « ont un impact significatif sur la confiance des investisseurs ».
Depuis 2020, le continent a connu plusieurs coups d’Etat militaires, les deux derniers en date ayant eu lieu au Niger et au Gabon l’an dernier.
De plus, selon la Banque Mondiale, le rythme de croissance du continent reste « lent et insuffisant pour avoir un effet significatif sur la réduction de la pauvreté », en raison notamment des inégalités structurelles.
« Une croissance du PIB par habitant de 1 % est associée à une réduction du taux d’extrême pauvreté d’environ 1 % seulement dans la région, contre 2,5 % en moyenne dans le reste du monde », précise Andrew Dabalen, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
L’institution préconise donc de s’attaquer aux inégalités structurelles – en investissant dans le capital humain, en taxant les plus fortunés via l’impôt sur le revenu ou l’impôt foncier ou encore en renforçant le libre échange régional – afin de favoriser la croissance et réduire la pauvreté.
« Face à une situation budgétaire qui reste vulnérable aux perturbations économiques mondiales, les gouvernements africains doivent prendre des mesures qui permettent de constituer des réserves indispensables pour prévenir ou faire face aux chocs futurs », conclut la Banque Mondiale.
Avec AFP