Le ministère de la justice et des droits de l’Homme a organisé une remise officielle des rapports annuels d’activités 2022 et 2023 de l’ensemble de ses services centraux et assimilés, pour la “première fois dans les annales”. La cérémonie qui s’est tenue le lundi 20 mai marque un tournant décisif dans la quête de modernisation et de redynamisation de la justice malienne, souligne le département de la justice.
Annoncée historique, cette initiative vise à redynamiser la justice malienne. La cérémonie “symbolique” tenue le lundi dernier a résonné selon le ministère de la justice comme “l’acte fondateur d’une nouvelle ère de transparence, de redevabilité et de culture du résultat au sein de l’institution judiciaire malienne”. Le département explique que cette initiative est “loin d’être un simple exercice administratif”, mais plutôt une démarche “pionnière qui vient consacrer l’avènement d’une philosophie de bonne gouvernance, où chaque responsable est désormais comptable des résultats de sa gestion devant ses pairs, ses subordonnés et la Nation toute entière”.
Lors de ladite cérémonie, le secrétaire général du ministère Dr Boubacar Sidiki Diarrah a souligné que “cette cérémonie donne la mesure de la plénitude des responsabilités de chaque responsable de service et constitue un devoir de reddition des comptes et institue la culture du résultat”. Il a déclaré qu’au-delà de l’aspect symbolique, “ces rapports sont autant de témoignages tangibles des avancées significatives permises par les réformes structurelles, organisationnelles et fonctionnelles initiées ces dernières années pour revaloriser l’image d’une justice digne, performante et respectée”.
Pour sa part, le ministre Mamadou Kassogué a fait savoir que “cette cérémonie instaure la culture du résultat et de l’obligation de reddition des comptes désormais et permettra d’asseoir durablement les bases d’une justice moderne, crédible et efficace, gage de stabilité pour le Mali nouveau en construction”.
Présentation des rapports
Après les discours et les mises au point, les différents directeurs de services ont ensuite présenté, tour à tour, les bilans détaillés de leurs activités. Les dossiers de l’humanisation des conditions carcérales, la formation des élites juridiques ou encore la lutte contre les fléaux transnationaux ont été passés au peigne fin.
Selon le ministère, les impacts positifs de ces réformes de grande envergure sur le terrain ne sont d’ailleurs plus à démontrer. Il avance les derniers chiffres du rapport “Mali-mètre’, selon lesquels, “l’indice de confiance de la population en la justice malienne est passé de 47% en 2022 à 51% au premier trimestre 2024, soit un bond de 4 points en seulement deux ans après avoir longtemps stagné sous la barre des 30%”.
Adama Tembely/Malikonews.com