La Côte d’Ivoire rend un hommage national au défunt président Henri Konan Bédié

La Côte d'Ivoire rend un hommage national au défunt président Henri Konan Bédié. © Présidence CI
La Côte d’Ivoire a rendu vendredi au palais présidentiel à Abidjan un hommage national à Henri Konan Bédié, deuxième président du pays de 1993 à 1999, décédé en août, avant son inhumation le 1er juin dans son village.

De nombreux responsables politiques de tous bords ont assisté à cet homage d’environ une heure trente.

Outre l’actuel président Alassane Ouattara, son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo ou encore l’ex-chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo (2000-2011) étaient présents et se sont inclinés devant le cercueil de M. Bédié, recouvert du drapeau ivoirien.

Un hommage a ensuite été rendu par Tidjane Thiam qui lui a succédé à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition).

« Nous devons simplement lui dire merci. La douleur de sa disparition nous plonge dans une immense tristesse », a-t-il déclaré, appelant tous les partis à « persévérer dans la quête de la paix pour une Côte d’Ivoire toujours plus unie, apaisée et fraternelle ».

« La Côte d’Ivoire perd en vous, un condensé d’expérience, un homme accompli et d’accomplissements, un artisan de paix, un fervent adepte du dialogue fécond, un grand serviteur de l’Etat, un homme d’une envergure indéniable », a affirmé Eugène Aka Aouélé, le président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) qui a prononcé l’oraison funèbre.

La cérémonie s’est achevée, après les honneurs militaires, par la remise du drapeau ivoirien à sa veuve, Henriette Konan Bédié.

La dépouille de l’ex-président quittera Abidjan dimanche pour rejoindre sa région natale de Daoukro, dans le centre du pays. Il sera inhumé dans la stricte intimité familiale le 1er juin, dans le village voisin de Pépressou.

Henri Konan Bédié est décédé le 1er août 2023 à l’âge de 89 ans. Selon la tradition de son ethnie baoulé, les obsèques peuvent prendre plusieurs mois voire plusieurs années avant d’être organisées.

Né le 5 mai 1934, au sein d’une famille de planteurs de cacao, « HKB » se voulait l’héritier et le successeur de Félix Houphouët-Boigny, premier président du pays.

Tour à tour ambassadeur, ministre, président de l’Assemblée nationale, « HKB » avait accédé à la magistrature suprême en 1993, à la mort d’Houphouët.

Il y était resté jusqu’en 1999, avant d’être renversé par un coup d’Etat.

Un temps allié ensuite avec le président Alassane Ouattara, élu président pour la première fois en 2010, M. Bédié était retourné depuis 2018 dans l’opposition.

Avec AFP

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