La CEDEAO annonce la création d’une commission ad hoc pour concilier les pays de l’AES avec l’organisation

Session du parlement de la Cedeao. © Cedeao

La 2ème session extraordinaire de l’année du parlement de la communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’est tenue du 20 au 24 mai dernier au Nigéria. Lors des rencontres, les parlementaires de l’organisation régionale ont pris plusieurs décisions notamment, la création d’une commission ad hoc dénommée commission Ad hoc de facilitation, de médiation et de réconciliation pour le Burkina-Faso, le Mali et le Niger. Elle a pour objectif de trouver des compromis entre les Etats membres désireux de quitter la CEDEAO et ses instances dirigeantes.

 Après l’annonce de la création de l’Alliance des Etats du Sahel en septembre 2023, le Mali, Niger et le Burkina Faso ont acté leur retrait de la CEDEAO en décembre de la même année. Afin de dissuader les autorités de ces trois pays à renoncer à leur décision, le parlement de la CEDEAO, réuni la semaine dernière en session extraordinaire décide de la création d’une commission ad hoc. Ladite commission nommée “commission ad hoc de facilitation, de médiation et de réconciliation pour le Mali, le Niger et le Burkina Faso” sera chargée de trouver des compromis avec ces États. 

Lors de cette session, les parlementaires ont lancé un appel à la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ainsi qu’aux autorités de la transition des pays de l’AES “pour la poursuite du dialogue en vue de sauvegarder la démocratie, l’unité et les intérêts de la région”.  Ils ont également invité la commission de la CEDEAO à “changer radicalement de stratégie de communication pour mieux faire connaître ses actions auprès des peuples”.

Le parlement de la CEDEAO note que “soucieux de la préservation de la paix, de la démocratie et de l’unité de la région ; il a mis tout en œuvre pour soutenir la levée des sanctions qui frappaient le Burkina Faso, le Mali et le Niger en vue d’aider à trouver des solutions consensuelles suite aux incompréhensions qui ont pu naître entre notre organisation commune et ces trois (3) pays frères”.

Les Pays de l’AES invité à saisir l’opportunité

48h après l’annonce de la mise en place d’une commission ad hoc, l’ancien premier ministre Moussa Mara a encouragé les autorités de l’AES à approuver l’initiative pour “une issue négociée à la crise”. Sur sa page Facebook, le président du parti Yelema a invité  à “accueillir favorablement la mise en place par l’organisation régionale d’un groupe de dialogue en vue d’une issue négociée à la crise”. Il en a profité pour demander à ces autorités “de bien vouloir engager ce dialogue qui offrira le cadre d’une CEDEAO réformée, reflétant mieux la volonté des peuples et contenant l’ensemble de ses membres fondateurs comme cela est souhaité par les nouvelles autorités sénégalaises”.

Adama Tembely/Malikonews.com 

Auteur/Autrice

Également : ,

Autres articles