La Banque mondiale (BM) a annoncé mercredi réviser à la hausse son programme d’électrification prévu dans plusieurs pays africains, visant désormais le raccordement électrique de 250 millions de personnes d’ici à 2030, contre 100 millions prévus initialement. Selon le président de la BM, Ajay Banga, environ 600 millions de personnes en Afrique n’ont pour l’heure pas accès à l’électricité de manière fiable et peu onéreuse, un élément qui vient fortement handicaper le développement économique et social de régions entières du continent. »
Lors de la COP28 nous avons pris l’engagement d’apporter l’électricité à 100 millions d’Africains d’ici 2020. Nous allons augmenter cet engagement pour le porter à 250 millions, sur les 600 millions concernés », a déclaré M. Banga à l’occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la BM, qui se tiennent jusqu’à vendredi à Washington.
30 milliards de dollars d’investissement seront nécessaires pour mener à bien cet engagement, a précisé l’institution dans un communiqué, qui s’engage à apporter cinq milliards de dollars au projet.
La BM espère réussir à lever et allouer 15 milliards de dollars supplémentaires via l’Association de développement international (IDA), sa branche de prêts concessionnels, c’est-à-dire à taux d’intérêt bas, laissant 10 milliards de dollars à la charge d' »autres acteurs publics », a précisé à l’AFP un porte-parole de la Banque.
« 600 millions de personnes n’ont pas le moindre accès à une quelconque source d’énergie », a insisté Ajay Banga. « A mes yeux, c’est une situation inacceptable en 2024. Apporter de l’électricité aux gens est la mission numéro un, deux et trois ».
La Banque africaine de développement (AFDB) espère de son côté raccorder 50 millions de personnes, en plus des engagements de la BM, aux réseaux électriques avant la fin de la décennie.
« Si nous réussissons à atteindre 300 millions parmi les 600 millions d’ici à 2030, ce sera quelque chose de génial », a souligné le président de la BM. « C’est le genre d’engagement que nous devons prendre. Mais cela demandera des efforts à tous les niveaux de la Banque ».
Avec AFP