La BAD entend élargir son intervention au financement du secteur privé

Le patron de la Bad, le Nigérian Akinwumi Adesina. © BAD

Lors de son assemblée annuelle au titre de cette année, le président de la Banque africaine de développement, le Nigérian Akinwumi Adesina a appelé à une réforme de la Banque. En effet, il souhaite accroître la capacité de la Bad d’augmenter les investissements du secteur privé.

La Banque africaine de développement s’inscrit dans une nouvelle dynamique. Elle veut élargir son champ d’intervention au financement du secteur privé. Cette réforme est initiée par l’actuel président, le Nigérian Akinwumi Adesina en fin de mandat, lors de la session de dialogue du conseil des gouverneurs, afin de “mobiliser le secteur privé pour accélérer la transformation de l’Afrique”. Lors son intervention devant le conseil des gouverneurs de la Banque, il a déclaré que, “la Banque africaine de développement doit se réinventer (…)”. Poursuivant que la banque devrait passer d’une “institution financière largement dirigée vers le secteur public à une institution plus dirigée vers le secteur privé”.

Selon lui, cette nouvelle posture nécessitera des changements d’instruments et de processus pour devenir plus agiles et plus adaptés au secteur privé. “Nous devons être agiles, plus rapides et réactifs… Ce n’est qu’alors que le groupe de la banque africaine de développement pourra réellement contribuer à transformer l’Afrique par le secteur privé”, a-t-il affirmé. Pour ce faire, il a appelé à la création d’un groupe consultatif indépendant du secteur privé, semblable à celui récemment créé par le groupe de la Banque mondiale.

Adesina a également souligné que le financement gouvernemental est “insuffisant pour faire face aux défis extrêmes auxquels le continent est confronté”.

À noter également qu’il ressort de ce conseil des gouverneurs que le groupe de la banque africaine de développement se positionne en tant que première institution financière en Afrique. Ledit conseil a approuvé à l’unanimité une augmentation de 117 milliards de dollars, portant le capital autorisé de la banque de 201 milliards de dollars à 318 milliards de dollars.

Adama Tembely/Malikonews.com

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