« Le nombre de personnes tuées est passé à 103 après que des personnes ont succombé à leurs blessures », a indiqué l’agence de presse officielle iranienne Irna, ajoutant que certains blessés se trouvaient « dans un état critique ».
L’attaque a été rapidement qualifiée d’acte « terroriste » par Rahman Jalali, adjoint au gouverneur de la province de Kerman, dans le sud de l’Iran. Elle n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.
Qassem Soleimani avait été tué en janvier 2020, à l’âge de 62 ans, lors d’une attaque de drone américain en Irak. Homme clé du régime iranien, il était également l’une des personnalités publiques les plus populaires du pays.
– Bombes télécommandées –
Selon l’agence iranienne Tasnim, qui cite des sources bien informées, les explosions ont été provoquées par des « bombes dissimulées dans deux sacs ».
« Les auteurs des faits ont apparemment activé les bombes via une télécommande », selon la même source.
L’agence Isna, qui cite le maire de Kerman, Said Tabrizi, explique que les explosions se sont produites à dix minutes d’intervalle.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des participants tentant désespérément de quitter le site alors que le personnel de sécurité bouclait la zone. Sur d’autres vidéos, on peut voir des personnes courant, paniquées et désorientées.
Peu après les explosions, des secouristes étaient à pied d’œuvre sur place. De nombreuses ambulances étaient également sur les lieux.
Qassem Soleimani dirigeait la Force Qods, la branche des opérations extérieures du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran, supervisant les opérations militaires dans l’ensemble du Moyen-Orient.
Déclaré « martyr vivant » par le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, alors qu’il était encore en vie, Soleimani était considéré comme un héros pour son rôle dans la défaite du groupe jihadiste Etat islamique en Irak et en Syrie.
Aux yeux de nombreux Iraniens, ses prouesses militaires et stratégiques ont permis d’éviter la désintégration multiethnique de pays voisins tels que l’Afghanistan, la Syrie et l’Irak.
Longtemps considéré comme un ennemi juré par les Etats-Unis et leurs alliés, Soleimani a été l’un des plus importants fondés de pouvoir de la région, fixant l’agenda politique et militaire de l’Iran en Syrie, en Irak et au Yémen, selon des observateurs.
Avec AFP