Du 07 au 09 décembre, Bamako accueille les experts africains et ceux de la Suisse pour des échanges constructifs sur les accidents routiers qui continuent d’endeuiller de nombreuses familles. Pourtant, les causes de ce fléau sont dues à plusieurs facteurs, notamment l’incivisme dans la circulation, l’état désastreux des bitumes…
Les asphaltes entachés de nids-de-poule, des poids lourds surchargés ras la gueule, l’irruption incessante des animaux sur le « goudron », l’excès de vitesse, le manque de courtoisie entre les usagers de la route. Partout au Mali, prendre la route peut virer à la tragédie.
Selon l’Agence nationale de la sécurité routière- ANASER, « les statistiques annuelles moyennes d’accidents de la route des cinq dernières années révèlent qu’une personne est tuée toutes les 14 heures. Les facteurs d’accidents de la circulation routière sont répartis comme suit : le facteur humain 82% ; les défaillances techniques du véhicule 10% ; les infrastructures routières et leur environnement 08% ». Des chiffres corroborés par de kyrielle de constats sur les accidents routiers dans la capitale malienne où les routes sont dans des états de vétusté, difficilement fréquentables. Par ailleurs, sur les routes nationales, des accidents meurtriers ont endeuillé le pays tout entier, ces dernières années.
En revanche dans son rapport 2022, l’Anaser a annoncé la diminution du taux des accidents routiers, « en 2022, on a recensé sur les routes du Mali 8189 accidents, 8297 blessés et 684 tués. Ce bilan connaît une baisse par rapport à 2021 qui a fait 10614 accidents dont 9085 blessés et 736 décès. »
La structure luttant contre l’insécurité routière, qui ambitionne de réduire le taux des accidents de 50% à l’horizon 2030, a évoqué dans son document de l’an dernier une nette réduction du nombre total d’accidents de près de 23%.
Forum international sur la prévention routière
Plus de 200 participants pour une vingtaine d’experts sont attendus à ce rendez-vous pour échanger sur les 6 piliers de la Stratégie nationale de la Sécurité routière, notamment la gestion de la sécurité routière, la sécurité des routes et mobilité, la sécurité des véhicules, la vitesse plus sûre, le comportement des usagers et les soins post accidents. La cérémonie d’ouverture de ce forum, dont le Burkina Faso et le Niger sont les pays invités, a été présidée par le chef du gouvernement malien, ce 07 décembre autour du thème « La sécurité routière, un défi transfrontalier ».
Le Mali endiguer le fléau de l’insécurité à travers des propositions qui pleuvent dans ces discussions entre experts pour prévenir les accidents routiers, dont les traces macabres sont encore visibles partout.
Mohamed Camara / Malikonews.com
