Un chiffre rapporté par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives- Itie Mali dans son rapport 2020-2021, présenté ce mardi 05 décembre aux hommes de média. Ce même document indique une contribution de plus de 300 milliards de FCFA en 2020. Tandis que les premiers résultats de l’extraction de lithium sont attendus pour le premier trimestre 2024 .
Dans l’une de ses dernières entrevues au média en septembre 2020, l’ancien président Amadou Toumani Touré a conseillé aux prochains dirigeants du pays de se focaliser sur l’agriculture pour booster le développement. Mais l’illustre disparu avait ce jour reconnu la place indispensable des ressources minières dans l’économie du pays, tout en précisant de plus former une main d’œuvre malienne. Alors que le Mali est réputé pour ses richesses minières, dominés par une présence d’entreprises étrangères exploitant l’or, notamment dans les régions de Kayes et Sikasso.
Lors de cette présentation du rapport de l’Itie Mali, le secrétaire permanent de l’organisme a notamment évoqué les contributions du secteur à l’économie nationale, au budget des collectivités et au développement communautaire. En ce qui concerne les achats et autres transactions effectués entre les mines et les fournisseurs locaux. Ajoutant également la répartition des paiements par administration et par entreprise, les principaux écarts et les recommandations d’amélioration formulées.
Le rapport 2020-2021 de l’ITIE
La contribution du secteur extractif à l’économie nationale se répartit comme suit, selon Itié : 10% du PIB, 1% de l’emploi formel du pays, 21% des recettes fiscales de l’Etat et 82% des recettes d’exportation du pays. Avec comme périmètre de réconciliation dix entités publiques pour 32 entreprises extractives. L’affectation des revenus miniers au trésor national est estimée à 320 milliards de FCFA en 2020 contre 411 milliards de FCFA en 2021. En terme régionale, les collectivités des régions de Kayes et Sikasso ont reçu 9 milliards de FCFA de patente en 2020 contre environ 10 milliards en 2021.
La production de lithium
Le Mali a découvert un important gisement de lithium dans la région de Bougouni en 2021. La société Goulamina exploite d’ores et déjà ce minerai important. La société minière vient de livrer son premier minerai pour expédition directe (DSO). L’annonce a été faite le 30 juin par le propriétaire australien, Leo Lithium, marquant ainsi une étape supplémentaire vers la production du premier concentré de spodumène en 2024 et offrant également une opportunité de génération de revenus à partir du dernier trimestre 2023.
Jusqu’à l’entrée en production complète de Goulamina au premier semestre 2024 en tant que première mine de lithium du Mali, Leo Lithium prévoit d’exporter 185 000 tonnes de minerai. Pour le transport de la production jusqu’au port d’Abidjan, d’où elle sera expédiée vers les clients internationaux, la société a organisé des appels d’offres pour sélectionner des entrepreneurs locaux spécialisés dans le transport par camion.
Pour rappel, Goulamina est une coentreprise détenue à parts égales par Leo Lithium et le groupe chinois Ganfeng Lithium, avec une participation gratuite de 10 % pour l’État. Ce projet fait du Mali le premier producteur ouest-africain de lithium, un métal indispensable aux batteries des véhicules électriques et dont la demande explose actuellement.
Mohamed Camara/ Malikonews.com