L' »Union sacrée de la nation », une coalition de partis et « rassemblements » politiques autour du président Félix Tshisekedi – dont la réélection a été confirmée mardi par la Cour constitutionnelle -, semble « en bonne voie pour établir une majorité », selon Trésor Kibangula.
L’UDPS-Tshisekedi (l’Union pour la démocratie et le progrès social), le parti présidentiel, remporte à lui seul 69 sièges, selon la commission électorale (Céni).
Un quadruple scrutin – présidentielle, législatives, provinciales et locales – était organisé le 20 décembre mais s’était étalé sur plusieurs jours, à cause de nombreux problèmes logistiques. Plus de 40 millions d’électeurs, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés aux urnes.
Le principal parti d’opposition « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi, arrivé deuxième à l’élection présidentielle, a obtenu moins de 20 sièges.
Le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), le parti de l’ancien président Joseph Kabila, n’obtient aucun siège, ses cadres ayant décidé de boycotter les élections.
Ils étaient majoritaires au parlement pendant les premières années du premier mandat de Félix Tshisekedi, avant un revirement spectaculaire des députés pro-Kabila fin 2020.
Le parti Ecidé de Martin Fayulu n’obtient aucun siège non plus. L’opposant avait demandé aux membres de son parti de ne pas se présenter.
L' »Alliance des Congolais pour la refondation de la nation » (ACRN) du Prix Nobel Denis Mukwege ne sera pas représentée dans la future Assemblée nationale, son parti n’ayant pas atteint le seuil de voix nécessaire.
Deux semaines après le scrutin du 20 décembre, la Céni a annulé les votes pour 82 candidats, dont trois ministres du gouvernement central et quatre gouverneurs provinciaux.
Elle a justifié ces annulations par des actes de vandalisme, des intimidations d’électeurs et l’utilisation illégale de machines de vote dans de nombreuses circonscriptions.
Jeudi, l’Union européenne a déclaré « (prendre) note » de l’annonce des résultats à l’élection présidentielle, sans apporter ses félicitations à Félix Tshisekedi, contrairement aux messages d’encouragement portés par la France et la Belgique.
Dans son communiqué, l’UE a regretté le « manque de communication sur des aspects clé du processus électoral » et a « (appelé) les autorités compétentes à enquêter (…) sur toutes les préoccupations exprimées concernant le non-respect des procédures de la loi électorale et les allégations de fraude et de violence. »
Avec AFP