Éducation : les établissements privés du Mali observent une grève de 5 jours

repris les cours
Vue de l'entrée d'un lycée privé de la capitale. DR

La décision d’arrêt de travail d’une semaine, à partir de ce lundi 06 novembre jusqu’au vendredi 10 novembre 2023, a été prise lors d’une assemblée générale extraordinaire du Groupement des associations des promoteurs d’écoles privées agréées du Mali-Gapepam. C’était, ce samedi 04 novembre à la Bibliothèque nationale de Bamako. Ils exigent, le paiement intégral et sans condition des frais scolaires et demi bourses de l’année scolaire 2022-2023. Cet arrêt de travail concerne uniquement les établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel du pays.

« Les difficultés sont énormes pour les promoteurs d’écoles privées, y compris les enseignants qui ont des arriérés de salaires impayés » fustige le président du Gapepam, Modibo Kane Doumbia. La nouvelle année scolaire (2023-2024) a débuté, il y’a exactement un mois, sans que les promoteurs des établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel, touchent l’intégralité de leurs frais scolaires et demi-bourses de l’année scolaire écoulée que l’État leur doit.

Selon le président du groupement, « nous sommes des chefs de familles, nous employons des personnes qui ont aussi des bouches à nourrir. Si le mois s’écoule comme ça, les choses vont s’empirer pour nous. Nous avions pris l’initiative d’ouvrir les salles de classe dans toutes les contrées du pays afin d’aider nos autorités, mais sans le paiement de nos reliquats, la mission s’avère impossible ». Il précise que cet argent concerne l’année scolaire 2022-2023, « il ne reste plus grand-chose pour l’argent de l’année scolaire 2021-2022 ».

Une lettre de rappel adressée au ministre de l’éducation nationale

D’après les précisions du patron du Gapepam, il a adressé une lettre de rappel au ministre de l’éducation nationale concernant le paiement, à la veille de la rentrée des classes. Ce qu’ils ont reçu en retour était le silence radio du ministère, « le ministre n’a pas répondu à notre lettre. Alors que nous lui avons juste demander son point de vue concernant le problème et les difficultés dont nous ferons face dès la rentrée scolaire », indique-t-il. Nos tentatives de joindre le département de l’éducation nationale sont restées vaines.

Face au silence du ministère, le Gapepam s’est réuni ce samedi 04 novembre, dans une assemblée générale extraordinaire afin de prendre des résolutions qui engagent l’ensemble des établissement privées du pays : cessation du travail pour 120 heures à compter du lundi 06 novembre au vendredi 10 novembre 2023 au niveau des établissements privés d’enseignement secondaire général, technique et professionnel. Et, la demande du paiement intégral et sans condition des frais scolaires et demi bourses de l’année scolaire 2022-2023.

« Après ces 120 heures de cessation de travail, si nous n’avons pas eu un retour favorable de nos autorités, le samedi prochain, le 11 novembre, nous nous réunirons pour encore adopter un nouveau mot d’ordre. Nous continuerons jusqu’à la satisfaction de nos doléances » martèle, Modibo Kane Doumbia, président du Gapepam.

Le mot d’ordre de l’arrêt de travail respecté

Ce lundi matin, les jeunes lycéens étaient dans les rues, « nous avons été libérés pour une semaine. On nous dit qu’il y’a une grève. » nous ont témoignés deux garçons habillés aux tenues d’un Lycée privé situé à l’ACI 2000, à quelques mètres de la Place Can. Bon nombre des lycées privés de la capitale malienne et ses périphéries ont fermé leurs portes aujourd’hui, notamment ce lycée privé  de Moribabougou, un autre à l’ACI 2000, ainsi qu’à Kalaba-coro, etc…

Mohamed Camara / Malikonews.com

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