Économie : Halte au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme

Mossadeck Baly, président du conseil national du patronat du Mali (CNPM). Crédit photo : Cnpm

La lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme sont des délits financiers qui ont des effets économiques. D’où la nécessité de sensibiliser les opérateurs économiques sur les obligations en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme. Tel est la raison d’une rencontre tenue ce jeudi 9 novembre 2023 au conseil national du patronat du Mali.

Les opérateurs économiques jouent un rôle crucial dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il est important pour eux de mettre en place des mesures de prévention, de détection et de signalement des activités suspectes.  Pour y parvenir l’association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali sensibilise les opérateurs économiques aux dangers et risques liés au phénomène.

Une initiative saluée à sa juste valeur par les bénéficiaires. Pour Mossadeck Baly, patron du groupe hôtelier Azalaï et non moins président du conseil national du patronat du Mali (CNPM), « cette campagne de sensibilisation est d’une importance qui touche à la sécurité nationale, à la stabilité financière et à la protection de nos entreprises ».

Selon l’opérateur économique, « les activités de blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme dans un pays peuvent avoir des répercutions négatives graves au-delà de ses frontières, voire au niveau mondial ». Il continue en affirmant que cette lutte doit être constante : « les criminels évoluent et s’adaptent constamment, c’est pourquoi nous devons rester vigilants. En collaborant ensemble, en partageant des informations, nous pouvons rendre nos entreprises plus sûres et plus résistantes face à ces menaces graves ».

Aux dires de Sidibé Aissata Koné, présidente de l’association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali, les acteurs concernés doivent faire une synergie d’action pour faire barrage à ce fléau : « nous devons tous ensemble, responsables conformité, opérateurs économiques, hauts cadres financiers, membres de la cellule nationale de traitement de l’information financière et les patrons maliens, nous outiller et travailler en toute synergie pour faire arrêter le blanchiment des capitaux au Mali, donc pour assécher les sources de financements des terroristes qui agressent nos populations au quotidien », estime-t-elle.

Le président du CNPM a précisé que selon un rapport du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), quatre méthodes et techniques sont employées par les terroristes pour financer ou soutenir leurs activités en Afrique de l’Ouest, à savoir :« Le financement du terrorisme par le commerce et d’autres activités lucratives ; le financement du terrorisme à travers des ONG, les œuvres et prélèvements caritatifs ; le financement terroriste par la contrebande d’armes, de biens et de monnaie (passeurs de fonds) et le  financement du terrorisme par le trafic de drogue

Quant au blanchiment d’argent et aux flux financiers illicites, il note que « les sources vont de l’évasion fiscale, à la corruption, aux comptes Offshore et au trafic de biens culturels ».

A.M. Tembely / Malikonews.com

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