Washington compte près de 1000 soldats dans ce pays visé par un putsch militaire et qui constitue sa tête de pont dans la lutte antiterroriste autant qu’un allié clé en Afrique de l’Ouest face à Moscou et Pékin.
Alors que les tentatives de pourparlers de la Cédéao au Niger sont à l’arrêt, et que la France est hors-jeu après les tacles des putschistes arrivés au pouvoir, les États-Unis arrivent sur le devant de la scène diplomatique. Lundi, la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland a été envoyée en émissaire à Niamey. Si elle a pu rencontrer les auteurs du coup d’État, la haute responsable américaine s’est vue refuser de voir le président Bazoum détenu en otage, ainsi que le chef de la junte, le général Tiani. Les discussions ont été «difficiles», a-t-elle reconnu au terme d’un entretien manifestement stérile.
Plus tôt lundi, le département d’État américain avait confirmé avoir pris contact directement avec les putschistes. Le secrétaire d’État Antony Blinken a déclaré de son côté être «en contact régulier avec des leaders en Afrique, avec la Cédéao elle-même, mais aussi avec (ses) partenaires en Europe, y compris la France». «Nous soutenons les efforts de la Cédéao pour rétablir l’ordre constitutionnel», a déclaré mardi le secrétaire d’État américain sur RFI.
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