Il s’agit de la deuxième revue concernant le programme d’aide économique, d’un montant total de 3,5 milliards de dollars, et la première du programme de long terme du Fonds pour aider les pays émergents et en développement à mener leur transition climatique, à hauteur de 1,3 milliard de dollars.
Les deux revues doivent désormais être approuvées par le conseil d’administration du FMI, qui devrait intervenir prochainement.
« Les autorités et la mission se sont mis d’accord sur la poursuite de la consolidation budgétaire, basée sur une meilleure mobilisation des revenus locaux, de la gestion des finances publiques et de la gouvernance », a détaillé de chef de la mission du FMI en Côte d’Ivoire, Olaf Unteroberdoerster.
L’augmentation des impôts dans le pays doit notamment permettre de réduire le déficit public « de 4% à 3% en 2024-2025, se rapprochant de la cible de l’UEMAO (Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest, NDLR) », a ajouté M. Unteroberdoerster.
« Les autres réformes structurelles doivent renforcer la gestion des finances publiques et la transparence fiscale ainsi que l’amélioration du climat des affaires pour développer une croissance plus inclusive conduite par le secteur privé », a par ailleurs détaillé le chef de mission.
Le programme de 1,3 milliard de dollars a été finalisé mi-février. Il entre dans le cadre du Fonds pour la résilience et la soutenabilité (RSF), qui permet au FMI d’accorder des prêts de plus longue durée assortis d’un remboursement différé permettant aux pays bénéficiaires de financer les investissements nécessaires pour s’adapter aux effets du réchauffement climatique et préparer leur transition.
La Côte d’Ivoire, qui affiche une croissance robuste depuis plus de dix ans – 6,6% sont projetés pour 2024 selon le site du FMI -, est vue comme un des pays les plus dynamiques de l’Afrique de l’Ouest. L’estimation de croissance actualisée devrait être connue mardi, à l’occasion de la publication de l’actualisation du Rapport sur l’économie mondiale (WEO) de l’institution.
Elle reste toutefois dépendante de l’aide extérieure, notamment du Fonds.
Début janvier, la Cour des comptes ivoirienne a relevé plusieurs anomalies dans son rapport annuel, citant notamment la pression fiscale trop basse, des recettes manquantes et des projets non exécutés.
La Côte d’Ivoire a lancé plusieurs programmes d’investissements, notamment dans le secteur-clé du cacao, afin de se doter d’une industrie de transformation, qui est jusqu’ici principalement réalisée hors du pays, pourtant premier producteur mondial de fèves de cacao.
Le pays souhaite également améliorer sa production agricole pour augmenter ses exportations vers les autres marchés africains.
Avec AFP