Côte d’Ivoire : Guillaume Soro affirme avoir parlé au téléphone avec le président Ouattara

Guillaume Soro affirme avoir parlé au téléphone avec le président Ouattara. Archives. © DR

L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, en exil depuis 2019, a indiqué jeudi avoir échangé au téléphone avec le président Alassane Ouattara pour saluer « le début de la décrispation politique » dans le pays, confirmant une information d’Africa Intelligence.Dans un bref communiqué publié sur les réseaux sociaux, M. Soro affirme avoir téléphoné en mars au chef de l’Etat pour « saluer le début de la décrispation politique en Côte d’Ivoire », des échanges « marqués par la cordialité » selon lui.

Il assure également maintenir « sa volonté de servir la cause de la réconciliation et de la paix en Côte d’Ivoire » et demeurer « ouvert au dialogue ».

Selon l’entourage de M. Soro, il s’agit du premier échange direct entre les deux hommes depuis près de cinq ans.

« Ce n’est pas un poisson d’avril. La prochaine fois ça sera en Côte d’Ivoire. L’élection présidentielle de 2025 n’est plus loin. Il faut s’activer », a ajouté M. Soro dans un tweet.

Sollicitée, la présidence ivoirienne n’était pas immédiatement disponible jeudi matin pour une réaction.

En février, M. Ouattara avait gracié une cinquantaine de prisonniers dont plusieurs proches de M. Soro, condamnés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Le média en ligne Africa Intelligence a évoqué jeudi matin deux appels entre les deux hommes, le 29 et le 30 mars, au cours desquels ils avaient convenu d’échanger de nouveau pour définir les contours d’une « réconciliation ».

Ancien chef de la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000 puis Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro s’est brouillé avec Alassane Ouattara en 2019, année de son départ en exil.

Il a été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » en Côte d’Ivoire, puis à la perpétuité un an plus tard pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Il est depuis fin 2023 revenu en Afrique et se trouve entre le Niger, le Burkina et le Mali, trois pays dirigés par des régimes militaires.

La prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire doit se tenir en octobre 2025.

Avec AFP

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